Une alternative à la certification en langue individuelle ?

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9 juin 2011

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Claire Tardieu, « Une alternative à la certification en langue individuelle ? », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.tfvgq4


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Cette communication vise à proposer une alternative à la certification en langue individuelle. Les deux sortes de certification de la compétence à communiquer langagièrement sont d'une part les tests standardisés et d'autre part les scenarii de résolution de problèmes et autres tâches " proches de la vie réelle " (Gardner, 1996 ; Ellis, 2003). Dans les deux cas, l'on prétend souvent qu'ils sont liés de manière valide et fiable au Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues. Le CECRL fournit en effet la possibilité de mesurer la compétence par rapport à des critères et non par rapport à la norme idéale. Pour autant, ces critères sont-ils suffisamment rigoureux ? Les travaux menés par Alderson et al. (2006) ont montré le défaut de consistance des descripteurs empêchant leur utilisation à des fins évaluatives. D'autre part, le projet EBAFLS visant à créer une banque d'items d'ancrage européenne a fait apparaître d'importants écarts de fonctionnement des mêmes items selon les pays, et l'absence d'équivalence des niveaux. N'existe-t-il pas en outre une difficulté intrinsèque à mesurer, c'est-à-dire à représenter numériquement, une compétence à communiquer langagièrement définie de manière toujours plus complexe (Perrenoud, 1999 ; Springer, 2000 ; Kramsch, 2009) ? En effet, si la notion de compétence renvoie à une aptitude du sujet à accomplir un certain nombre de tâches ou d'actions dans une série de situations concrètes (Crahay, 1996), il apparaît que les tests standardisés ne sont pas entièrement pertinents. Mais les nouveaux types de tests qui se sont développés en parallèle, comme le DCL ou le CLES en France, peuvent-ils réellement offrir une alternative viable en termes de fiabilité et de validité ainsi qu'en termes de coûts financiers ? La question reste posée. N'y aurait-il pas une troisième voie particulièrement adaptée au secteur LANSAD qui a vu la demande en certification croître considérablement ces dernières années, à savoir, celle qui consiste à certifier le niveau requis pour suivre un cours de manière satisfaisante ? La grille CEF-ESTIM, l'un des produits du programme 2008-2011 du CELV (Centre Européen des Langues Vivantes) " Empowering Language Professionals ", permet aux professeurs de langue en Europe d'estimer empiriquement la fourchette de niveau de leurs activités de classe en relation avec les descripteurs du CECRL, et pourrait s'avérer utile à cet égard.

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