Melqart, Junon Covella et les calendes étrusques. À propos de étr. tešiameitale

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2022

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Jean Hadas-Lebel, « Melqart, Junon Covella et les calendes étrusques. À propos de étr. tešiameitale », Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, ID : 10670/1.tgp45d


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À côté du nom étrusque des ides, *isveita, déjà reconnu par M. Cristofani, nous pensons avoir identifié celui des calendes : *tesiameita. Ce mot, attesté au locatif temporel ( tešiameitale) sur la lamelle A de Pyrgi, n’a pour l’instant reçu aucune interprétation vraiment concluante. L’hypothèse que nous défendons dans cet article est que ce composé articulé signifiait littéralement « la creuse » ou « le (jour) à la creuse », l’autre composé *isveita pouvant quant à lui se rendre par « la pleine » ou « le (jour) à la pleine ». Si notre hypothèse est correcte, il faudrait en conclure que le calendrier étrusque primitif était basé sur les phases creuse et pleine de la lune. L’épiclèse Couella, litt. « la petite creuse », portée par la Junon lunaire que les pontifes invoquaient le jour des calendes semble d’ailleurs indiquer qu’il existait, en latin comme en étrusque, un lien étroit entre la notion de calendes et l’évidement du disque lunaire. Quant au « jour de l’ensevelissement de la divinité » mentionné sur la lamelle B de Pyrgi (rédigée en punique), qu’on l’interprète comme le jour où la lune assimilée à la déesse Astarté entrait en conjonction avec le soleil ou comme celui de l’ egersis du dieu Melqart, il coïncidait probablement avec l’interlune.

Beside the Etruscan word for ides, *isveita, already recognized by M. Cristofani, we believe to have identified the one for kalends: *tesiameita. This word, attested in its locative case ( tešiameitale) on tablet A from Pyrgi, has not so far received any truly conclusive interpretation. The hypothesis we defend in this paper is that this “articulated” form literally meant “the hollow one”; similarly, the equally “articulated” form *isveita meant “the full one”. In other words, *tesiameita meant “new moon” and *isveita “full moon”. Should our hypothesis be correct, it would have to be concluded that the original Etruscan calendar was based on the phases of the moon. The title Couella (lit. “little hollow”), bestowed on Juno when invoked by the pontiffs on the day of the kalends, apparently shows that there was a close link, in Latin as in Etruscan, between kalends and the waning moon. As for the “day of the burial of the divinity” mentioned on tablet B from Pyrgi (written in Punic) –whether it be interpreted as the day on which the moon, identified with Astarte, was in conjunction with the sun or as the day of the awakening ( egersis) of Melqart– it probably coincided with the new moon.

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