De l’importance de l’approche socio-historique et de la vigilance au regard situé

Résumé En

Les anciennes colonies françaises d’Outre-mer constituent un enjeu pour la connaissance sociologique. En tant que « principaux laboratoires où a été expérimenté le devenir autoritaire du monde tel qu’on l’observe aujourd’hui » (Mbembe, 2006, p. 126), ces territoires portent les stigmates d’un passé esclavagiste mis en place par les habitants eux-mêmes. En tant qu’espace « où se configurent et se reconfigurent idées et pratiques qui trouvent à leur tour leur traduction dans l’espace métropolitain et vice versa » (Vergès, 2008, p. 3), ces anciennes colonies apparaissent également figées structurellement sur un axe Nord/Sud. En tant que témoins « d’un passé colonial et d’un présent postcolonial pour lesquels indifférence, mépris ou clichés passent pour connaissances » (Vergès, 2005, p. 3), ces territoires fondés par la violence ne disposent pas toujours d’instances mémorielles susceptibles d’émanciper leur population de ce trouble passé. Dans ce cadre, les politiques de protection de la biodiversité demandent, pour les comprendre, de regarder comment l’espace et son histoire ont construit les problématiques environnementales.

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