The « Gilded Tree » and Political Economy : a History of Moriculture in France (xviith-xviiith centuries) L'arbre d'or et l'économie politique : Une histoire de la culture du mûrier en France (XVIIe-XVIIIe siècles) En Fr

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6 janvier 2023

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Jean-Baptiste Verot, « L'arbre d'or et l'économie politique : Une histoire de la culture du mûrier en France (XVIIe-XVIIIe siècles) », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.tgyjm8


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Résumé En Fr

This thesis studies mulberry tree cultivation in early modern France, from a perspective that crosses political history, history of knowledge and rural history. The « gilded tree » appears as the first cultivated plant of which the royal state undertakes to control the development throughout the kingdom. It therefore plays a crucial role in shaping the techniques of agricultural government. The construction, choice and suppression of its main instruments – public nurseries and gratifications – put issues at stake that structures the debates of political economy, raising the problem of state intervention. Moricultural ambitions of the administration of commerce stimulate a major increase of the number of specialized publications in the middle of the 18th century, in the more general context of unprecedented enthusiasm for agriculture. Knowledge about mulberry tree cultivation is constructed as a separate branch of agronomy, being the subject of problems, experiences and even controversies of its own. However, « muriomany » appears mainly as a fad within circles of « enlightened » agricultural amelioration lovers. Mulberry tree cultivation remained restricted to the southeastern quarter of the kingdom, where its development was spectacular in the 18th century. Territories such as the Cévennes were profoundly transformed by this rapid progress, which integrated and reshaped the traditional system of land cultivation.

Cette thèse propose de prendre pour objet la culture du mûrier en France à l’époque moderne dans une perspective qui croise histoire politique, histoire des savoirs et histoire rurale. « L’arbre d’or », fondement de l’industrie de la soie, apparaît comme la première plante cultivée dont l’État royal entreprend d’orienter et de contrôler le développement dans les campagnes du royaume, et joue donc un rôle crucial dans l’élaboration des techniques du gouvernement agricole. La construction, le choix et l’abandon de ses principaux instruments – les pépinières publiques et les gratifications – font rejouer les enjeux qui structurent les débats de l’économie politique du temps, et posent le problème du rôle de l’État dans l’économie. Les ambitions moricoles de l’administration du commerce stimulent une explosion du nombre des publications spécialisées au milieu du xviiie siècle, dans le contexte plus général d’un engouement inédit pour l’agriculture. La culture du mûrier est alors construite comme une branche à part de la culture des terres, faisant l’objet de réflexions, d’expériences et même de controverses savantes qui lui sont propres. Mais la « muriomanie » des Lumières est un mouvement passager qui ne dépasse pas les cercles des amateurs « éclairés » de l’amélioration agricole. La culture du mûrier reste cantonnée au quart sud-est du royaume, où elle connaît un développement spectaculaire au cours du xviiie siècle. Certains territoires, comme les Cévennes, sont profondément transformés par les progrès rapides d’un arbre qui intègre et modifie le système traditionnel de culture des terres.

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