Autour des recensements et des élections : réflexions sur la population en Macédoine

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2003

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Youssef Courbage, « Autour des recensements et des élections : réflexions sur la population en Macédoine », Population, ID : 10670/1.ti4bqx


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Malgré la taille modeste de la population, l’enjeu du nombre est considérable en Macédoine. Deux recensements y ont eu lieu en 1994 et en 2002, les résultats du premier ayant été contestés, notamment par la principale minorité, les Albanais. L’exercice présenté dans cet article est de vérifier la vraisemblance des résultats du recensement de 1994 à l’aide de plusieurs autres sources. Tout d’abord, les structures par groupe national, âge et sexe du recensement de 1971, organisé à l’époque yougoslave, sont projetées par la méthode des composantes jusqu’en 1994 et comparées à celles obtenues à l’issue du recensement de 1994. Ensuite, les résultats détaillés des élections de 2002 sont utilisés pour estimer la composition du corps électoral (population âgée de 18 ans ou plus) selon diverses hypothèses relatives aux taux de participation des différents groupes nationaux aux élections et de transfert des voix des petites minorités (Turcs, Roms, Bosniaques, etc.) vers les partis albanais ou macédoniens. Ces deux simulations, qui portent sur la population totale (résidents en Macédoine et à l’étranger), montrent que les résultats du recensement de 1994 sont globalement satisfaisants. En outre, la croissance naturelle (naissances moins décès) entre 1994 et 2002 permet d’estimer la population de la Macédoine par groupes nationaux en 2002, avant la publication des résultats du recensement de 2002. Enfin, les perspectives de croissance des groupes nationaux sont explorées à la lumière des différences de fécondité et de la structure par âge plus ou moins jeune des différentes populations.

Despite the small size of the population, the question of numbers is important in Macedonia. Censuses were carried out in 1994 and in 2002, the results from the former having been disputed, notably by the main minority, the Albanians. In this article, the quality of the 1994 Census results is tested against several other sources. First, the structures by ethnic group, age and sex from the 1971 Census, held during the Yugoslav period, are projected to 1994 using the cohort components method and compared with those obtained in the 1994 Census. The detailed results of the 2002 elections are then used to estimate the composition of the electorate (population aged 18 and over) under various hypotheses regarding the electoral turnout rates of different ethnic groups and the transfer of votes from the small minorities (Turks, Roma, Bosnians, etc.) to the Albanian or Macedonian parties. These two simulations, effected on the total population (resident in Macedonia or abroad), show the 1994 Census results to be on the whole satisfactory. In addition, natural increase (births minus deaths) between 1994 and 2002 is used to estimate the population of Macedonia by ethnic groups in 2002, before publication of the results from the 2002 Census. Finally, the growth projections for the ethnic groups are examined in the light of fertility differences and the proportion of young people in the age structures of the various populations.

ResumenA pesar del tamaño modesto de su población, las cifras tienen una importancia considerable en Macedonia. De los dos censos que se han llevado a cabo, en 1994 y en el 2002, los resultados del primero fueron ampliamente cuestionados, especialmente por la minoría étnica más importante, los albaneses. Este artículo tiene como objetivo analizar la verosimilitud de los resultados del censo de 1994 con ayuda de varias fuentes alternativas. En primer lugar, proyectamos hasta 1994 las estructuras por grupo nacional, sexo y edad del censo de 1971, llevado a cabo durante la época yugoslava, a través del método de componentes principales, y las comparamos a las obtenidas a partir del censo de 1994. En segundo lugar, con los resultados detallados de las elecciones del 2002 estimamos la composición del cuerpo electoral (población de 18 años o más) según varias hipótesis relativas a los índices de participación de los diferentes grupos nacionales a las elecciones y a la transferencia de votos de las pequeñas minorías (turcos, gitanos, bosnios, etc.) hacia los partidos albaneses o macedonios. Estas dos simulaciones, relativas a la población total (residentes en Macedonia y en el extranjero) muestran que los resultados del censo de 1994 son globalmente satisfactorios. Por otro lado, el crecimiento natural (nacimientos menos defunciones) entre 1994 y 2002 permite estimar la población de Macedonia por grupos nacionales en el 2002, antes de la publicación de los resultados del censo del 2002. El artículo también evalúa las perspectivas de crecimiento de los distintos grupos nacionales a la luz de las diferencias de fecundidad y de las estructuras por edad más o menos jóvenes de cada grupo.

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