Démocratie en chansons : les bikut-si du Cameroun

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1996

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Résumé En Fr

Democracy in traditional floksong : the bikut-si in Cameroon. Cameroon was long known for censorship. However this monolithic state, from 1960 to 1990, this African microcosm saw the improvement of the status of words in 1992. But the complete freedom proclaimed with multipartism failed sometimes as in spite of the law on associations some citizens were imprisoned. In 1990, the popular democracies, crystallized by fire and blood in some areas, were only new to the institutionally hierarchized chiefdoms. Whereas for the tribes which shared responsibility and were socially accepted, the words of democracy were another help for the people preoccupied with public order, collective well-being and equal share of common goods. Freedom as appears in songs and dances in the bikut-si, the traditional Betis’ folksong, is proof of the maturity reached.

Le Cameroun s’est longtemps rendu célèbre par sa censure. État monolithique de 1960 à 1990, ce microcosme de l’Afrique a pourtant vu le statut de la parole s’épanouir à partir de 1982. Mais la libération totale, proclamée avec le multipartisme, a connu quelques ratés, puisque, en dépit de la loi sur les associations, des citoyens ont pris le chemin du bagne. Les démocraties populaires des années 90, cristallisées par le feu et le sang dans certaines régions du Cameroun, n’ont été une nouveauté que dans les chefferies institutionnellement hiérarchisées. Alors que, dans des tribus à responsabilités partagées et socialement assumées, les mots de la démocratie ne constituent qu’une rampe supplémentaire pour le peuple soucieux de l’ordre public, du bien-être collectif, de la répartition équitable des biens de tout le monde. La liberté chantée et dansée dans le bikut-si, chanson traditionnelle des Beti, est aujourd’hui maturation de la liberté.

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