Bricoler au risque du burlesque : singularité d'une transformation du réel

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24 juin 2020

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Martin Dagois, « Bricoler au risque du burlesque : singularité d'une transformation du réel », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.tl6mgw


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L’action de bricoler consiste à mener à bien une réalisation technique sans en être spécialiste, avec les moyens du bord en termes de matériaux et d’outils, et en usant de techniques rudimentaires. De prime abord, la méthode de travail du bricoleur, solitaire et autodidacte, semble moins adaptée à la conception et la fabrication d’objets techniques usuels au fonctionnement satisfaisant que celle de l’ingénieur, qui est lui érudit et organisé. De par ses lacunes théoriques et pratiques, le bricoleur produit de ses mains des objets aux finitions maladroites, dont le bon fonctionnement technique n’est pas toujours garanti. Les productions d’un bricoleur peuvent alors devenir risibles par leur dimension ridicule, et relever ainsi du burlesque. Il apparaît néanmoins qu’un bricoleur au travail utilise systématiquement sa créativité et sa ruse de sorte à produire des pièces pas toujours optimales par rapport à leur fonction, mais toujours singulières et presque impossibles à reproduire à l’identique. Comme si au fond, la finalité de sa démarche n’était pas tant de créer un objet technique fonctionnel mais de revendiquer une singularité par le geste technique, en cherchant de manière autonome, même gauchement, un peu d’emprise sur le monde, réel et concret, à partir de ses propres élucubrations scientifiques.

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