2019
Cairn
Frédérique Retornaz et al., « Le phénotype de fragilité chez les personnes vieillissantes avec le VIH : concepts, prévention et enjeux de prise en charge », Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement, ID : 10670/1.tlbi9p
L’espérance de vie globale des personnes vieillissantes avec le VIH (PVVIH) tend à rejoindre celle des patients non infectés, grâce notamment à l’accès à des traitements antirétroviraux efficaces et de mieux en mieux tolérés et à l’amélioration de la prise en charge pluridisciplinaire. Certaines comorbidités ou l’exposition prolongée à un état inflammatoire lié au virus VIH lui-même pourraient être parmi les principaux déterminants physiologiques du phénotype de fragilité chez les PVVIH. La prévalence du phénotype de fragilité chez les PVVIH est fréquente (de 5 % à 28 % selon les études) et précoce (à 50 ans, cette prévalence serait identique à celle des plus de 65 ans en population générale). Le phénotype « pré-fragile » concernerait presque la moitié des patients infectés par le VIH avant 50 ans. L’intérêt de l’intégration de la mesure de la fragilité dans la prise en charge quotidienne des PVVIH n’est pas connu même si les premières données de faisabilité et de prédiction sont encourageantes. L’objectif du repérage précoce de la fragilité chez les PVVIH serait de permettre la mise en place d’interventions ciblées susceptibles d’améliorer l’état de santé globale et de retarder l’entrée dans la dépendance ou la mortalité précoce.