Perdre un bébé, une mort insoutenable ? Quelques remarques d'anthropologie comparative

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2010

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Joël Noret, « Perdre un bébé, une mort insoutenable ? Quelques remarques d'anthropologie comparative », Études sur la mort, ID : 10670/1.tlhggt


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On sait le désastre psychique que représente pour des parents, dans l’immense majorité des cas, le fait le perdre un bébé ou un enfant en bas âge dans les sociétés occidentales contemporaines. L’intensité du deuil dans de tels cas de figure semble cependant ne pas être la même dans toutes les sociétés. De tels décès n’ont pas partout le même caractère exceptionnel, et semblent bien ne pas être vécus de la même manière, par exemple dans certaines régions du Brésil, où une forte mortalité infanto-juvénile se conjugue avec une importante instabilité des unions, avec le caractère fortuit de bon nombre de grossesses, et encore avec une conception rassurante du destin post mortem des bébés qui décèdent. L’anthropologie, toutefois, n’a pas pour vocation de construire des oppositions simplistes entre les sociétés occidentales et les autres, comme un tel exemple, exposé rapidement, pourrait le laisser penser. Un contexte de forte mortalité infanto-juvénile, en effet, ne débouche pas mécaniquement sur un deuil moins important lors des décès d’enfants. En fait, le caractère désiré ou non de la grossesse, la configuration familiale, les difficultés antérieures (ou non) de conception, par exemple, se conjuguent toujours de façon différente avec ce qui peut être, effectivement, une expérience sociale plus massive des décès de bébés, pour former un éventail de réponses et de réactions à la perte au sein même de chaque société.

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