Fernand Baldensperger (1871-1958). Retour sur une ambition

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F. Baldensperger (1871-1958), premier directeur de la RLC, a laissé des mémoires. Une vie parmi d’autres (1940) comporte bien des indications intéressantes. L’expérience de l’étranger s’est faite, pour lui, vers 1880-1890, à Saint-Dié et à Zurich, par et contre l’Allemagne du Reich wilhelminien. D’autre part Baldensperger s’est élevé contre une certaine myopie intellectuelle de l’époque. Sa carrière s’est développée grâce à des appuis politiques (L. Liard, S. Charléty, M. Barrès), ses emplois, (Strasbourg en particulier, au moment de la fondation de la revue) ont été des choix calculés. Sa conception des « interrelations littéraires » s’inscrit dans la tradition historiciste de Taine ; elle diffère, sans l’exclure, de celle, formaliste et esthétisante, de ses contemporains germaniques (Walzel, Jolles).

F. Baldensperger (1871-1958), first director of the RLC, wrote some interesting memoirs Une vie parmi d’autres (1940)—contains many interesting indications. The first foreign experiences were made around 1880-1890, in Saint-Dié and Zurich, by and against the Wilhelminian Germany. On the other hand, Baldensperger criticized a certain intellectual myopia of the time. His career developed thanks to political support (L. Liard, S. Charléty, M. Barrès), his academic positions (Strasbourg, more particularly, when the review was founded) were calculated choices. His conception of “interrelations littéraires” was part of Taine’s historicist tradition; it differs, without excluding it, from the formalist and aestheticizing one, of its Germanic contemporaries (Walzel, Jolles).