Autonomy orthosis Les orthèses d'autonomie En Fr

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20 décembre 2022

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Arnaud Larrouture, « Les orthèses d'autonomie », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.tox2fo


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Résumé En Fr

By analogy, like a state, an individual capable of self-governance would be autonomous. At the end of his life, when the patient's dependence and illness limit his freedom and choices, is it still relevant to speak of autonomy? By bringing into play the political, legal, moral, philosophical and psychological fields, we will analyse the grammar and the issues of this autonomy. Over the last thirty years, patients have won new rights such as the right to information, the right to refuse treatment and the obligation to consent to care. New legal provisions such as advance directives and the designation of a trusted person have appeared. How can they be transposed to the end of life? This new conception of the medical relationship, inspired by the liberal conception of the art of governing, raises the question of medical governance, its nature and its limits.Making the development of autonomy a major and priority issue in the care contract means transferring certain responsibilities and decisions to the patient. It also means reconfiguring the medical contract in palliative care. By analogy with an orthosis, we believe that caring for a patient at the end of life means behaving like an autonomy orthosis, i.e. making up for the loss of autonomy by being adjusted to the patient to the point of being forgotten. But, in the name of the principle of autonomy, should we go as far as medical assistance to suicide ? This is a real ethical question, both political and moral: how far should doctors go in governing patients at the end of life ?

Par analogie, tel un État, serait autonome un individu capable de s’autogouverner. Parvenu à la fin de sa vie, alors que sa dépendance et sa maladie limitent sa liberté et ses choix, est-il encore pertinent de parler de l’autonomie du patient en ce sens-là ? En faisant jouer entre eux les champs politiques, juridiques, moraux, philosophiques et psychologiques, nous analyserons la grammaire et les enjeux de cette autonomie. Ces trente dernières années, les patients ont conquis de nouveaux droits comme le droit à l’information, le droit au refus de traitements, l’obligation de consentir aux soins. De nouvelles dispositions légales comme les directives anticipées et la désignation d’une personne de confiance sont apparues. Comment les transposer en fin de vie ? Cette nouvelle conception de la relation médicale inspirée par la conception libérale de l’art de gouverner, pose la question de la gouvernance médicale, de sa nature et de ses limites. Faire du développement de l’autonomie un enjeu capital et prioritaire dans le contrat de soins, c’est transférer certaines responsabilités et certaines décisions au patient. Et c’est aussi reconfigurer le contrat médical en soins palliatifs. Par analogie avec une orthèse, nous pensons que soigner un patient en fin de vie c’est se comporter comme une orthèse d’autonomie c’est-à-dire combler, compenser la perte de son autonomie, en étant ajusté à lui jusqu’au point de se faire oublier. Mais, au nom du principe d’autonomie, faut-il aller jusqu’à l’assistance médicale au suicide ? Véritable question éthique, à la fois politique et morale : jusqu’où le médecin doit-il encore gouverner les patients en fin de vie ?

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