Le "réel merveilleux" chez Alejo Carpentier, René Depestre et Gabriel Garcia Marquez

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1 octobre 2002

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Joël Fauchier, « Le "réel merveilleux" chez Alejo Carpentier, René Depestre et Gabriel Garcia Marquez », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.tp56nb


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Résumé Fr

Notre travail naît d'une ambition : proposer une définition du réel merveilleux, et déterminer à cette fin s'il s'agit d'un genre littéraire, ou plutôt d'un ensemble de textes unis par un mode de rapport au monde. A cet effet, nous interrogeons les textes de trois auteurs majeurs du réel merveilleux caraïbe : du cubain Alejo Carpentier, de l'Haïtien René Depestre et du Colombien Gabriel Garcia Marquez. Notre démarche s'intéresse à la visée littéraire du réel merveilleux comme à sa visée anthropologique. Nous cherchons à déterminer chez ces trois auteurs la part du fantastique et la part du merveilleux, souvent en conflit dans leurs textes. Mais nous mettons aussi en lumière les enjeux historiques et culturels de leur écriture. De notre étude, il ressort que le réel merveilleux exprime, à travers des conflits narratifs, les contradictions qui parcourent le monde caraïbe, partagé entre les déchirures de l'Histoire, et l'utopie du Mythe. D'une part il ouvre sur un monde terrifiant : chaos tellurique où se désagrègent les repères spatio-temporels, hantise de la figure du métis, perception enfin d'une histoire pressentie comme un monstre. D'autre part, il ouvre sur ses propres mythes, qui sont souvent des mythes européens revisités : perception cosmique de l'univers, mythologie euphorique du métissage, réconciliation de l'homme avec le monde par une écriture qui conjugue poésie et carnavalesque. Qu'est-ce que donc que le réel merveilleux ? Non pas un genre littéraire ni une esthétique qui se confinerait dans "un réalisme magique" empreint d'artifice, mais plutôt une expression littéraire propre à l'Amérique latine et notamment aux Caraïbes, qui traduit les terreurs comme les aspirations d'une culture et développe sa quête identitaire aux confins de l'Histoire et du Mythe.

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