1973
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Charles Laporte, « Rapport V.10. Importance des échanges thermiques dans les problèmes de circulation sanguine », Journées de l'hydraulique, ID : 10670/1.tslnxj
L’homéothermie résulte, en dehors des conditions basales, d’une réduction de la thermolyse par un processus physique, d’un accroissement de la thermogénèse par un processus chimique. Pour ce qui est de la diminution de la thermolyse, elle est assurée chez l’Homme par des phénomènes de vasoconstriction. Celle-ci porte sur les vaisseaux superficiels du tégument cutané. Elle intéresse non seulement la totalité du réseau artériolaire mais encore la totalité du réseau veineux superficiel. Ainsi, au niveau des membres, le retour du sang de perfusion est exclusivement assuré par le système veineux profond. Ce changement de voie de retour du sang contribue à la réduction de la thermolyse grâce à la mise en jeu d’échanges thermiques à contre-courant entre les artères et les veines satellites. Le sang artériel cède en cours de route des calories au sang veineux. Il arrive par conséquent à la surface à une température inférieure à sa température habituelle, tandis que le sang veineux qui gagne des calories parvient dans la profondeur à une température supérieure à sa température habituelle. Il y a donc court-circuit calorifique. Ce système permet de conserver la chaleur sans interrompre la circulation. En ce qui concerne l’augmentation de la thermogénèse, elle est assurée chez l’Homme par le frisson thermique et accessoirement par l’élévation du métabolisme cellulaire général. Le sang est un homogénéisateur thermique entre la température centrale 37 degrés et la température cutanée 22 degrés (°C).