7 novembre 2023
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Marie-Ève Bouillon, « « Faut-il tout garder ? » Patrimoine et archives photographiques », Photographica, ID : 10670/1.tsoq4z
Le colloque organisé le 8 octobre 1987 par le centre interministériel d’études, Interphotothèque, réunit les acteurs institutionnels et privés de la photographie autour de la question du patrimoine photographique, ainsi que des choix et sélections à opérer pour circonscrire son champ. À travers ce point de vue, il ressort la nécessité d’une réflexion à tous les niveaux, afin de maîtriser les modalités de conservation et d’oubli de photographies au sein d’ensembles massifs, loin de la fiction qui consisterait à considérer toute photographie comme patrimoine de fait. Alors que pour les services d’archives, le document photographique est plutôt englobé dans des descriptions analytiques de contenu, par producteur, les méthodes employées pour leur conservation et leur description permettent d’interroger à la fois les usages des images, les pratiques professionnelles de mise en image et de mise en visibilité des images. La notion d’« archives photographiques » s’y construit progressivement dans les années 1970-1980, au moment d’envisager la mise en archives de certaines collections de photographies formées pour la communication par les administrations, comme les photothèques. Ainsi, la démarche de patrimonialisation des photographies dans les archives entraîne adaptations et pragmatisme de la part des archivistes, confrontés à ce médium de la duplication.