Les plages urbaines spontanées, ou comment l'architecture appréhende le besoin d'éprouver l'expérience balnéaire en ville

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8 septembre 2017

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Maroua En-Nejjari, « Les plages urbaines spontanées, ou comment l'architecture appréhende le besoin d'éprouver l'expérience balnéaire en ville », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.ttkhxx


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Artificielles ou naturelles, éphémères ou pérennes, aménagées ou improvisées, les nouvelles plages urbaines sont devenues des espaces saisonniers communs dans le paysage de nombreuses villes. Elles s’imposent comme des éléments urbains et architecturaux d’un nouveau genre, mettant en scène l’univers des vacances et l’expérience du dépaysement. Mais outre les plages urbaines « scénographiées » installées dans plusieurs villes non côtières pour simuler l’expérience des vacances, il existe un imaginaire balnéaire dans certaines pratiques urbaines de la ville, qui prend forme dans différents types d’espaces qu’on peut apparenter, du point de vue du vécu, et non uniquement de l'aménagement spatial, à des plages. Nous qualifierons ce type d'espaces de plages « spontanées ». Dès les années 1980, plusieurs auteurs ont constaté, sans évoquer la plage de manière explicite, que certains espaces urbains ont réussi, sans avoir recours à un aménagement spécifique, à susciter des comportements hybrides, à cheval entre ceux proprement urbains et ceux relatifs à l’univers de la plage, liés notamment au relâchement, à l'exposition et au rafraîchissement en milieu urbain. En effet, le besoin de dépaysement et de rafraîchissement se matérialise de plus en plus dans nos villes contemporaines, notamment à travers la multiplication des évènements saisonniers, des parcs aquatiques, de miroirs d’eau, et les détournements des biens urbains, tels que les bouches d'incendies, en période de canicule. Nos hypothèses préalables conduisent à supposer l’existence de conditions spécifiques de terrain, notamment topographiques (la pente), de matérialité, d’exposition au soleil, d’échelle, de limites (par rapport à l'espace public), de distance au paysage urbain, de rapport à l’eau, qui stimulent l’expérience du dépaysement en milieu urbain. Il s'agit, dans ce mémoire, à travers l’alternance d’une approche descriptive et d’une approche immersive, d'identifier les éléments qui jouent un rôle dans l’expérience balnéaire, aussi bien individuelle que collective, et qui conditionnent l’existence de ces plages urbaines spontanées. Il est question de caractériser ces espaces afin de comprendre ce qui y active le dépaysement, donnant ainsi cette liberté d’action aux citadins et imposant ces lieux comme hauts territoires de liberté, d’expression, d'exposition, de relâchement voire de revendication et de transgression.

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