L’apprentissage de la coopération : bilan qualitatif des connaissances actuelles et perspectives d’étude

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25 mai 2018

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Pauline Bianco et al., « L’apprentissage de la coopération : bilan qualitatif des connaissances actuelles et perspectives d’étude », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.tu49wd


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Résumé En Fr

The cooperation between pupils comes about within several currents, promoted from eighteenth and nineteenth centuries by the libertarian teachers such as Joseph Jacotot, Sébastien Faure and Paul Robin. For them, cooperation is essentially a subversion of the power relationships between the "subject supposed to have the knowledge" and the "individuals supposed to learn". The cooperation is historically defined as a social choice and a way to educate the citizen. It allows to put the pupils in difficulty in a working collective, in reassuring groups of resources and to value and focus on success. By cooperating, we also increase learning time. Nevertheless, when we authorize pupils to cooperate, we take the risk of more conflicts in the class and more noise due to pupils moving around and speaking. So we ask ourselves : what benefits come with cooperative learning for primary school children in 4th / 5th year ? Thus we envisaged several methods such as the organization of the class with activities as groups of experts, the student’s council, the comparison with negotiated dictation and the twictee. In order to collect and analyse the data, we set up score charts of cooperation, a questionnaire aimed for other teachers, and index cards about pupils’feelings. It has always been thought that the impact of the cooperation is important enough in certain disciplines, in particular in physical and sport education, but also in many other activities like the groups of experts, philosophic debate, the students’ council music education and theatre. Following this study we can conclude that "in a situation of competition, if the other one is better, I am less good. In a situation of cooperation, if the other one is better, I can benefit from it, I shall not suffer from it."

La coopération entre élèves prend sa source au sein de plusieurs courants, promue dès les XVIIIe et XIXe siècles par les pédagogues libertaires comme Joseph Jacotot, Sébastien Faure et Paul Robin. Pour eux, la coopération est, essentiellement, une subversion des rapports de pouvoir entre le « sujet-supposé-savoir » et les « individus-supposés-apprendre ». La coopération est définie historiquement comme un choix social et un moyen d’éducation du citoyen. Elle permet de mettre les élèves en difficultés dans un collectif de travail, dans des groupes de ressources rassurants et de valoriser les réussites. Par la coopération, on augmente également le « temps d’exposition aux apprentissages ». Néanmoins, lorsqu’on autorise des élèves à coopérer, on prend le risque qu’il y ait davantage de conflits dans la classe, davantage de bruits car les élèves se déplacent et parlent. Nous nous sommes donc demandées : « En quoi la mise en place d’activités ciblées à des élèves de CM1/CM2 leur permet de bénéficier d’avantages produits par un apprentissage coopératif ? ». Nous avons donc envisagé plusieurs médiations comme l’organisation de la classe et les activités comme les groupes d’experts, le conseil des élèves, la comparaison avec la dictée négociée et la twictée. Afin de recueillir et traiter les données, nous avons mis en place des grilles de notation de la coopération, un questionnaire à destination d’autres enseignants, et des fiches ressentis élèves. Il en ressort que l’impact de la coopération est présupposé assez important dans certaines disciplines, notamment dans l’éducation physique et sportive mais aussi dans bien d’autres activités comme les groupes d’experts, le débat philosophique, le conseil des élèves, l’éducation musicale et le théâtre. Suite à cette étude, on en conclut que « en compétition, si l’autre est meilleur, je suis moins bon. En coopération, si l’autre est meilleur, je peux en bénéficier, je n’en souffrirai pas ».

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