Le contrôle judiciaire européen de la prison : les droits de l'homme au fondement d'un panoptisme inversé ?

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2015

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Gaëtan Cliquennois et al., « Le contrôle judiciaire européen de la prison : les droits de l'homme au fondement d'un panoptisme inversé ? », Déviance et Société, ID : 10670/1.twib6o


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On observe, en Belgique, en matière pénitentiaire, une faiblesse du contrôle national exercé notamment par les juridictions administratives et judiciaires. Cette faible activité de contrôle est liée à la fois à ce que le Conseil d’État refuse en partie de contrôler ce type de contentieux et à la répartition des compétences entre juridictions de l’ordre administratif et de l’ordre judiciaire. La pauvreté du contrôle est encore renforcée par le défaut de ratification par la Belgique du Protocole facultatif à la Convention des Nations Unies pour la prévention de la torture et des traitements inhumains et dégradants (OPCAT), ce qui se traduit par l’absence d’indépendance des commissions de surveillance et du conseil central de surveillance qui constituent les organismes nationaux de contrôle en Belgique. Toutefois, le contrôle européen opéré notamment par les différents organes du Conseil de l’Europe se révèle de plus en plus serré, notamment en matière de suicide, de soins de santé et de légalité de la détention.

The European judicial review of prison: human rights as foundation of an inverted panoptism? Belgium is characterised by the weakness of its own national judicial control over its prisons, both by the judiciary and administratively. This poor control can be explained by the refusal by the Council of State to exert control over the prison administration and the division of competences between the judicial and administrative orders. This weakness is also considerably reinforced by Belgium’s failure to ratify the Optional Protocol of the UN which implies a lack of independence for the surveillance commissions and for the Central Committee for surveillance that are the main Belgian bodies responsible for internal control over prisons. Therefore, control over Belgian prisons is more and more exercised by the Council of Europe and in particular the European Court of Human Rights, the Committee of Ministers and the Committee for the Prevention of Torture, which have extended the scope of their supervision to cover suicides, illegal detention, healthcare and insanity. Keywords: European control – European Court of Human Rights – European Committee for the Prevention of Torture – European Prison Rules – Belgian Prisons – Internal Judicial and Administrative Control

Bélgica se caracteriza por un débil control judicial nacional (tanto judicial como administrativo) de sus prisiones. Este escaso control se debe, tanto a que el Consejo de Estado se niega a fiscalizar la administración penitenciaria, como al reparto de competencias de carácter administrativo y judicial. Asimismo, la no ratificación por Bélgica del Protocolo Facultativo a la Convención de Naciones Unidas para la prevención de la tortura y de los tratos inhumanos y degradantes (OPCAT) se traduce en la falta de independencia de las comisiones de vigilancia y del consejo central de vigilancia que son los organismos belgas de control. No obstante, el control europeo realizado por los distintos órganos del Consejo de Europa es cada vez más riguroso, sobre todo, en cuestión de suicidios, detenciones ilegales, salud y salud mental.

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