La Destruction de Jérusalem, ter: another “bande dessinée” by Gillet Hardouyn

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2011

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Mary Beth Winn, « La Destruction de Jérusalem, ter: another “bande dessinée” by Gillet Hardouyn », Bulletin du bibliophile, ID : 10670/1.txhsw5


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En 1996, Denise Hillard avait étudié une petite plaquette de quatre feuillets sur la Destruction de Jérusalem, publiée vers 1515 par le libraire parisien Gillet Hardouyn. Il s’agissait d’un nouvel emploi d’une série de 21 bois, déjà utilisés par Hardouyn en bas de page de ses livres d’Heures, mais cette fois disposés trois par page et accompagnés de textes en prose résumant l’histoire. Vers la même époque, Guillaume Godard a créé une autre « bande dessinée » sur le même sujet, mais deux fois plus longue. À sa propre série de vingt et un petits bois, mais copiés sur ceux d’Hardouyn et pourvus d’un nouveau texte en prose, Godard a ajouté deux gravures à pleine page accompagnées de strophes en vers1. Une troisième version de la « bande dessinée » vient d’être découverte dans un livre d’Heures à l’usage de Poitiers publié sans date par Gillet Hardouyn et dont le seul exemplaire connu se trouve à Boston College, à Newton dans le Massachusetts. Il s’agit d’un cahier de huit feuillets, relié au début du livre et introduit par un titre en quatre lignes en bas d’une gravure à pleine page représentant David et Urie. Les vingt et un petits bois de la Destruction de Jérusalem, disposés trois par trois et séparés par un texte en prose, sont complétés ici par trois grandes gravures. Pour remplir le cahier, Hardouyn ajoute à la fin sept petits bois des péchés mortels et deux bois de la série des Accidents de l’homme avec un texte qui sert d’avertissement sur la mort et le jugement dernier. Bien qu’il soit difficile de savoir si la version « longue » en huit feuillets précède ou non la version « courte » de quatre feuillets, il est évident que Gillet Hardouyn chercha à exploiter ses bois en imprimant ces petites bandes dessinées. Celles-ci pouvaient peut-être se vendre seules ou bien s’insérer comme cahier supplémentaire dans ses nombreuses éditions d’Heures. La Destruction de Jérusalem ne figure pas dans la table du livre d’Heures de Boston College où le cahier, signé « A », est relié avant la page de titre, aussi signée « A », qui annonce les Heures. L’existence de cette nouvelle « bande dessinée » de la Destruction de Jérusalem indique que Gillet Hardouyn proposa au public d’autres formes de lectures illustrées d’un texte populaire d’ordre historique et moral.

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