2008
Cairn
Ramanie Samaratunge et al., « La gouvernance sri-lankaise envahie par le tsunami : Tsunami engulfs Sri Lankan governance », Revue Internationale des Sciences Administratives, ID : 10670/1.ty11uw
Dans la présente étude de cas, nous étudions les caractéristiques de la gouvernance dans le cadre de l’assistance offerte aux victimes au lendemain du tsunami de 2004, de la restauration des services et installations essentiels et de la reconstruction à plus long terme de l’infrastructure endommagée/détruite dans la ville de Galle, au Sri Lanka. Les données d’entretien révèlent que les tentatives de redressement ont été considérablement affaiblies par l’absence de collaboration entre les principaux acteurs aux niveaux central et local. Au niveau du district, plus précisément, les relations entre les principaux acteurs n’étaient pas suffisamment ciblées et étaient peu systématiques. Nous soutenons que même si les avantages suscités par l’intégration des actions des différents acteurs étatiques et non étatiques dans une gouvernance de ce type sont de plus en plus reconnus, le gouvernement hésite à renoncer à l’actuel mode de gouvernance, à savoir une gouvernance directive (« command and control »). Cette façon de faire a entraîné des coûts de gouvernance excessifs, et les ressources allouées à la reconstruction ont été soit détournées, soit sous-utilisées. Résumé à l’intention des praticiensDepuis cette terrible catastrophe, la bonne volonté est énorme et les gens sont disposés à oublier les divisions et les intérêts partisans d’autrefois. Cette tendance est néanmoins fragile et risque de se dissiper facilement. Elle doit être délibérément préservée et exploitée. Les praticiens doivent en profiter pour établir des relations basées sur la collaboration et réformer les processus administratifs afin de faciliter la fourniture de produits et de services, en définissant les priorités selon les besoins. Les recommandations destinées à l’exécutif politique doivent souligner l’urgence et l’intérêt public de recourir à toutes les ressources humaines, financières et physiques disponibles par le biais d’accords de collaboration associant toutes les sources, y compris la fonction publique à chaque niveau de gouvernement, les entreprises et les organisations non gouvernementales.