Une abolition éphémère du clivage entre intellectuels et politique durant la première Grande coalition en Allemagne

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2008

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Nadine Willmann, « Une abolition éphémère du clivage entre intellectuels et politique durant la première Grande coalition en Allemagne », Revue d'Allemagne et des pays de langue allemande (documents), ID : 10670/1.tzgt36


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Résumé De Fr

Die durch die Studentenbewegung aufgewühlte Periode der ersten großen Koalition scheint die jahrhundertelange Tradition einer Entfremdung der Intellektuellen gegenüber dem Politischen zu widerlegen, die auf ein eigentümliches Verständnis des Begriffs des „Intellektuellen“ in Deutschland zurückzuführen ist. In Wirklichkeit schwankt das literarische Feld anhaltend zwischen Engagement in der öffentlichen Debatte und Rückzug ins Literarische, wobei die Haltungen entsprechend Klüften zwischen „Generationen“ – in Pierre Bourdieus Sinne, d. h. nicht in einem biologischen –, variieren. Als die anerkannte Nachkriegs-„Generation“ aus unwiderruflicher Ablehnung einer als schädlich betrachteten Koalition sowie der Sozialdemokratischen Partei, die in ihren Augen sie verraten hatte, versucht hat, aus der politischen Arena auszusteigen, wird sie von ihrer „dominanten“ Position durch eine aufsteigende „Generation“ abgesetzt, die die Forderungen der Außerparlamentarischen Opposition übernimmt, bevor sie selber durch eine konkurrierende, sich – anscheinend – für eine apolitische Haltung einsetzende Avant-Garde verdrängt wird. Das Ende der großen Koalition wird durch eine neu aufflammende Begeisterung für die SPD geprägt, die auch die These über die Entstehung eines in der polis engagierten, aber autonomen Intellektuellentypus „à la française“ entkräftet.

Ébranlée par le mouvement étudiant, la période de la première Grande coalition semble infirmer la tradition séculaire de distance des intellectuels à la chose politique, fruit d’une cristallisation singulière du concept d’intellectuel en Allemagne. En réalité, contrairement à l’idée convenue d’une politisation généralisée des années soixante, le champ littéraire trahit une oscillation persistante entre engagement dans le débat public et retrait dans la sphère littéraire, qui s’accompagne d’une variation de posture en fonction de scissions générationnelles – ce terme étant entendu dans l’acception de Pierre Bourdieu, différente du sens biologique. Tentée de déserter l’arène politique par rejet irrévocable d’une coalition jugée nocive et du parti social-démocrate qui l’avait, à ses yeux, trahie, la «génération» consacrée d’après-guerre est déchue de sa position dominante par une «génération» montante qui reprend à son compte les revendications de l’Außerparlamentarische Opposition avant d’être elle-même évincée par une avant-garde rivale, adepte – apparente – d’apolitisme. La fin de la Grande coalition est marquée par un regain d’engouement pour le SPD qui dément également la thèse suggérant l’introduction d’un type d’intellectuel inspiré de la tradition française, engagé dans la vie de la Cité, mais autonome.

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