29 août 2022
Xavier Flory, « La démocratie au 21e siècle : contrôler la technologie, surmonter l'oligarchie », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10670/1.tzvjz7
Cette thèse développe une théorie de la démocratie basée sur le postulat qu’au XXIème siècle, la démocratie doit inclure un pouvoir démocratique qui s’exerce sur la création et sur le développement technologique et, ainsi, répondre aux exigences de la démocratie selon trois axes :1) Démocratie-Monarchie : comment le pouvoir politique est-il réparti ?2) Démocratie-Oligarchie : avec quelle facilité l’argent se traduit-il en pouvoir politique ?3) Politique-Société : la démocratie englobe-t-elle les processus essentiels de la société?Pour répondre à ces exigences, cette thèse développe une théorie de la démocratie qui prône un fédéralisme non-hiérarchique, basée sur les communs, qui ne sont pas seulement intégrés au sein de grandes fédérations, mais constituent des entités politiques distinctes et indépendantes qui traitent avec ces fédérations d’égal à égal sur toute question relative à l’organisation physique du monde. L’autre clé consiste à intégrer une sélection lottocratique dans un système direct (plutôt que représentatif),dans lequel la possibilité permanente de participation est obtenue aux niveaux les plus élevés en décomposant les fonctions du gouvernement, et en particulier la fonction législative, en ses parties constituantes. Ce fédéralisme institutionnalise la compétition/contradiction entre le centre et la périphérie, le collectif et le communautaire, les avantages abstraits et les coûts concrets de la technologie moderne par le biais de la double relation entre le bien commun et toutes les politiques plus larges dont il fait partie. Cette théorie est radicale dans le sens où elle exige une réorientation fondamentale de la société, une rupture non seulement dans notre compréhension de la démocratie mais aussi dans la pratique de la citoyenneté et dans l’idée de propriété.