2016
Cairn
Didier Fiévet, « Prêter chair à l’absence ? », Études théologiques et religieuses, ID : 10670/1.u2m4r1
Lazare, figure du lecteur et de la communauté endeuillés, va être ressuscité par le don que le Jésus johannique lui fait de son propre deuil, de ses larmes. En écho à l’exégèse développée par Élian Cuvillier, Didier Fiévet* propose une lecture du deuil du point de vue de l’accompagnement pastoral. Contre tout discours de la continuité, ontologique ou métaphysique, il insiste sur le devoir de reconnaître la radicalité de la mort. Il suggère un chemin de deuil qui consiste à donner corps, à prêter chair à l’absence, c’est-à-dire à la relation que la mort a soudain débarrassée du masque, de la persona. La mort est le lieu d’épreuve du sujet. Dans ce processus, la foi est l’accueil d’un à-venir : un Christ en larmes, don que Dieu fait de son humanité.