Les révolutions de 1798 à Malte : fermentation idéologique ou opportunisme marchand ?

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2008

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Alain Blondy, « Les révolutions de 1798 à Malte : fermentation idéologique ou opportunisme marchand ? », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.u339lg


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Résumé Fr

Dans les toutes dernières années du XVIIIe siècle, deux « révolutions » éclatèrent successivement à Malte. L’une, davantage un complot qu’une révolution, fut semblable aux révolutions jacobines d’Italie, fomentées en sous-main par le Directoire pour amener les éléments progressistes du pays à faire appel à la Grande Nation pour se débarrasser des « aristocrates ». Elle échoua parce que les Maltais, peu sensibles aux débats d’idées, refusèrent de s’engager, mais le coup de force de Bonaparte, en juin 1798, qui fut sa conséquence, put réussir, parce qu’assurés de la force militaire française, ces mêmes Maltais s’associèrent aux éléments jacobins pour se libérer de l’Ordre. Cette alliance objective n’avait pour but, de la part de la bourgeoisie maltaise, que de réinsérer Malte dans le circuit économique français, alors que le choix par l’Ordre de la contre-révolution, l’en avait retirée, ruinant ainsi les négociants locaux. La deuxième éclata en septembre 1798, lorsque après trois mois de présence française, ces négociants se rendirent compte qu’ils étaient exclus des profits économiques, tout entiers désormais entre les mains des Français ou des Maltais d’origine française. Cette révolution s’appuya sur le clergé, la noblesse locale et la paysannerie. Une fois encore c’était une révolution hétéroclite semblable à celles d’Italie, mais cette fois dans le style des Viva Maria, voire de la Vendée ou de la Chouannerie. Seulement, à l’inverse de ce qui se passa sur le continent, elle reçut une aide substantielle de l’Angleterre, assistée pour la forme par les Siciliens, maîtres officiels de l’île, et par les Portugais. Cette révolution put venir à bout de l’occupation française en 1800, parce que la Grande-Bretagne sut alors associer les négociants maltais au commerce britannique, principalement celui du coton. Quelques années plus tard, Maltais et Anglais réécrirent l’histoire en donnant des hautes motivations religieuses ou « nationales » à ce qui n’était, somme toute, qu’une recherche, par l’élite économique de l’île, d’un puissant protecteur qui lui permettrait de faire le maximum de profits.

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