Plantes et soleil : le risque phototoxique

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12 novembre 2015

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Ph. Jaussaud, « Plantes et soleil : le risque phototoxique », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.u3ejwx


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La lumière est parfois dangereuse pour notre santé. Ainsi, une exposition au soleil, associée à la manipulation de certaines plantes, est susceptible d'entraîner un phénomène pathologiques particulier : la « phototoxicité ». Cliniquement traduite par des lésions inflammatoires de la peau (« dermites »), celle-ci est due à des réactions photochimiques impliquant des composés naturellement présents dans les végétaux. Les molécules dangereuses sont des furocoumarines (psoralène, bergaptène, angélicine) ou un pigment rouge présent dans le Millepertuis, l'hypéricine. Les dermites phototoxiques (ou « phytophotodermatoses ») sont bien connues des professionnels qui manipulent des plantes : maraîchers, fleuristes, agriculteurs, jardiniers, horticulteurs ou forestiers. L'élucidation des mécanismes moléculaires de la « phytophototoxicité » est récente. Pendant longtemps, seules étaient connues les dermatites irritatives dues à un contact avec les poils ou les épines de végétaux, comme les orties (cf. Bretin dans la Bibliographie). Les plantes contenant des principes phototoxiques se trouvaient pourtant décrites et représentées dans de nombreux traités, soit à des fins purement botaniques, soit en raison d'applications médicales ou industrielles. Cette observation sera illustrée, dans ce qui suit, grâce à deux sources historiques. La première est un ensemble de planches. La seconde source est un traité de matière médicale en deux volumes, intitulé Les drogues simples d'origine végétale. Publié entre 1895 et 1896, le traité a pour auteurs Gustave Planchon (1833-1900), professeur d'« Histoire naturelle des médicaments » à l'École supérieure de Pharmacie de Paris et son préparateur Eugène Collin (1845-1919). Dans l'« Avant-Propos », daté du 20 octobre 1894, Planchon rend hommage à Collin, qui « a surtout fait une remarquable série de dessins représentant, d'après des échantillons authentiques de notre droguier et des préparations faites de sa main, les caractères et la structure anatomique des substances ». Les nombreuses figures en noir et blanc qui illustrent les Drogues simples témoignent, en effet, d'une grande finesse d'observation et d'un incontestable don artistique.

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