L’expertise en question dans la gestion des risques naturels : le cas des Ruines de Séchilienne

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2014

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VertigO : La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 14 no. 1 (2014)

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Geneviève Decrop, « L’expertise en question dans la gestion des risques naturels : le cas des Ruines de Séchilienne », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10670/1.u402jx


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L’expertise scientifique et technique est depuis une vingtaine d’années au centre de nombreux débats, à la suite de controverses et d’affaires en matière notamment de risques sanitaires et environnementaux. Sous la pression publique, l’expertise en ces matières a dû se réformer et offrir des garanties en termes d’indépendance, de transparence et de fiabilisation des résultats. Curieusement, le champ du risque naturel est resté à l’écart de ce mouvement. Il est encore sous le règne du modèle régalien classique, où l’État et ses experts, exerçant une véritable magistrature technique, ont la haute main sur la définition du risque et la prescription de la prévention. Cependant, l’expertise dans ce champ n’est pas à l’abri de biais ou d’interférences d’intérêts. Cet article relate le cas d’un fonctionnement opaque et en circuit fermé de l’expertise dans un risque d’effondrement géologique, dont les conséquences ont été lourdes pour la collectivité et les individus exposés. Mais la question de l’expertise doit être replacée dans un questionnement sur la politique publique de prévention des risques naturels, en décalage avec le nouveau paysage des risques et les enjeux à venir.

Technical and scientific expertise has been for the past twenty years in the midst of a number of debates, following controversies in matter on sanitary and environmental risks. Under public influence, the expertise in this matter has had to progress and to offer guaranties of independence, transparency and reliability of its findings. Strangely, the field of natural hazards remained out of this movement. According to the classical model – legal-rational - the government and its experts have a stranglehold on risk assessment and preventive measures. In France, this model turns on a real « technical magistrature ». However, the expertise in this field is not free of interest ‘interference. The present article reports the case of an opaque organization of expertise on a geological movement, in the Romanche Valley, at South-East of Grenoble, with serious consequences on the exposed people and local economy. In this case, the local communities were completely dependent of the expertise, which runs in a closed circuit. But the problem of expertise has to be replaced in the questioning on public policies of natural risk prevention which are out of step with the new landscape of risk and with its future deals.

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