2019
Cairn
d’Andlau Jean, « Justifier l’occupation de la Belgique par le droit ? Le dialogue juridique entre la Convention nationale et la Belgique occupée (1794-1795) », Revue du Nord, ID : 10670/1.u4xdei
À la suite de leur victoire à Fleurus, le 8 messidor an II (26 juin 1794), les troupes de la République française occupent pour la deuxième fois les Pays-Bas autrichiens, les principautés de Liège et de Stavelot et le duché de Bouillon après les avoir quittés précipitamment à la suite du désastre militaire de Neerwinden. Ces pays occupés sont réunis au territoire national quinze mois plus tard, le 1er octobre 1795. Entre ces deux dates, l’administration d’un espace politique fragmenté d’abord vu comme un confins militaire est particulièrement ardue. Le Comité de législation de la Convention nationale, composé de juristes éminents, est alors régulièrement sollicité à la fois par les autorités révolutionnaires, mais aussi par les requérants belges. Ses archives offrent un nouveau regard sur cette période d’occupation qui est aussi celle d’un dialogue juridique et, à travers lui, d’une républicanisation progressive.