Traitement des épilepsies des personnes âgées

Résumé Fr En

La population vieillit dans tous les pays. L’incidence de l’épilepsie augmente avec l’âge et cela entraîne une augmentation du nombre de patients épileptiques âgés. Aux difficultés diagnostiques propres à la population âgée s’ajoutent des difficultés de traitement particulières à ces tranches d’âge. En effet, en plus du vieillissement physiologique qui modifie le métabolisme des médicaments s’ajoutent des comorbidités fréquentes et en conséquence des comédications fréquentes. Ces comorbidités peuvent être neurologiques, psychiatriques, dégénératives, mais aussi cardiovasculaires, rénales ou hépatiques… La mise à disposition de nombreux nouveaux médicaments antiépileptiques n’a pas permis de gagner beaucoup en efficacité quand on les compare aux anciens. Les études montrent que les nouvelles molécules sont néanmoins mieux tolérées et permettent une meilleure compliance. Elles sont aussi en règle plus simples à utiliser permettant une prise unique journalière, l’absence de contrôle biologique systématique, et ont moins d’interactions avec les comédications que les anciens médicaments antiépileptiques. Ainsi actuellement ces progrès rendent plus complexe la prise en charge de l’épilepsie mais permettent aussi une meilleure personnalisation du traitement adaptée au patient, essentielle dans cette population fragile.

The population is aging in all countries. The incidence of epilepsy increases with age, leading to an increase in the number of elderly epileptic patients. In addition to the diagnostic problems specific to this population, there are particular treatment difficulties for these age groups. Indeed, in addition to the physiological aging that modifies the metabolism of many drugs is added frequent comorbidities and consequently frequent co-medications. These comorbidities can be neurological, psychiatric, degenerative, but also cardiovascular, renal or hepatic… The availability of many new anti-epileptic drugs has not been very effective in comparison to the old ones. Studies show that new molecules are better tolerated and associated with a better compliance. They are also easier to use, some need just a single daily dose, systematic biological control is not necessary, and they have fewer interactions with co-medications than older anti-epileptic drugs. Thus, at present, these advances make the management of epilepsy more complex but also allow a better personalization of the treatment adapted to a particular patient in this fragile population.