26 juin 2020
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Franck Segretain, « Le château de Vaurenard : histoire et patrimonialisation », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.u6u5p7
Ce mémoire porte à la fois sur l’histoire et sur la valorisation du château de Vaurenard, domaine viticole situé dans le Beaujolais, sur la commune de Gleizé.Les parties les plus anciennes du château datent du XIIe ou XIIIe siècle, lorsque les puissants sires de Beaujeu bâtirent un relais de chasse. Toutefois, Vaurenard a été en grande partie construit au XVIIe siècle. Le domaine appartient à la même famille depuis 1672, année à laquelle il entra dans les biens de la famille Corteille. Deux de ses membres, pour avoir pris part au Siège de Lyon durant la Révolution, périrent en 1793. Plus tard, la comtesse d’Apchier marqua l’histoire du château en faisant édifier la chapelle, et en hébergeant le baron de Richemont, qui se prétendait l’héritier de la couronne de France. Propriété de la famille Falcon de Longevialle à la fin du XIXe siècle, la bâtisse fut entièrement réaménagée.Pour aborder la patrimonialisation de Vaurenard, un état des lieux des médiations actuelles est nécessaire, ainsi qu’un examen de l’environnement culturel du château. Il ressort de cette étude que la valorisation de Vaurenard, qui passe par une multitude de solutions incluant oenotourisme, visites, ou ateliers pédagogiques, doit nécessairement inclure deux éléments qui jusqu’ici n’ont pas été exploités à Vaurenard et représentent ses spécificités. Le premier de ces éléments est constitué par la chapelle. Construite en 1846, elle a été décorée dans le style néogothique par des artistes locaux de renom, comme J. H. Fabisch, qui a sculpté le tympan et le maître-autel. Le deuxième élément, réelle identité de Vaurenard, est son fonds documentaire : le chartrier est constitué d’archives familiales datant pour les plus anciennes du XIIe siècle. Un important travail de classement a été effectué vers 1900, et les documents sont regroupés en cent-cinquante liasses ou boîtes. La partie médiévale du fonds documentaire, soit environ la moitié des archives, n’a pas encore été répertoriée.