De la substance du ciel. Apories et hypothèses dans le De Opificio Mundi de Jean Philopon

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2023

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1. Introduction et problématisation.La présente recherche a pour objet un point de cosmologie particulier. Ellese donne pour tâche de traiter de la question de la substance du ciel tellequ’elle se présente dans le De opificio mundi de Jean Philopon.L’ambiguïté à laquelle est immédiatement confrontée notre démarcheressortit à un problème d’homonymie. Le texte biblique qui est un textethéologique et non un traité de physique fait usage du vocable «ciel» pourdésigner plusieurs réalités. Il convient donc de faire d’entrée de claires dis-tinctions entre toutes les réalités différant par la substance portant pourtantle même nom.On peut ajouter que le ciel, autrement dit cette réalité tenue de façonhabituelle pour l’espace qui couvre le lieu où nous habitons, son statut etsa substance furent loin de faire consensus dans l’histoire des idées. Le pro-blème qu’il souleva ne fut pas celui des seuls astronomes. Il occupa une placecentrale chez les philosophes de la nature, sans qu’aucun ne puisse s’affran-chir totalement de la théologie qui s’en était saisie bien plus tôt encore, si tantest qu’on puisse tenir Hésiode ou Homère pour des théologiens comme ontend à le faire dans les écoles platoniciennes de l’Antiquité tardive. Il n’est dèslors guère surprenant de rencontrer dans le De opificio mundi de Jean Phi-lopon d’antiques autorités, telles Hipparque, Ptolémée, Platon et Aristote,qui semblent toutes, à l’exception notable d’Aristote, être tributaires, pourun certain nombre de leurs doctrines, d’un théologien à savoir Moïse.Le respect de la lettre du récit de la Genèse que Philopon s’engage à com-menter sur commande le contraint à s’écarter quelque peu de ces héritagesphilosophiques et scientifiques de la tradition mosaïque et à envisager la na-ture du ciel dans le respect de la lettre du texte scripturaire.Notre contribution vise à clarifier le problème de l’homonymie du cielen abordant tour à tour chacune des réalités pouvant dans l’usage bibliquepostuler à un tel nom. Nous y aborderons la question des diverses stratessupérieures de l’Univers telles que le récit de Moïse les conçoit: le premierciel, les eaux d’en-haut, jamais nommées «ciel», le second ciel ou firmament,dont nous interrogerons la nature, et l’espace aérien qui se situe entre la der-nière sphère du firmament et la terre.

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