Le goût amer du miel : penser un avenir commun pour l’abeille, l’homme et la planète

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2020

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David Latour, « Le goût amer du miel : penser un avenir commun pour l’abeille, l’homme et la planète », Sociétés, ID : 10670/1.u84ltn


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La crise actuelle de l’effondrement des colonies d’abeilles est une occasion pour l’homme de s’interroger sur la gravité de la situation dans laquelle se trouve l’abeille par sa faute. En effet, à cause, entre autres, de la monoculture, de l’utilisation de pesticides et de l’introduction de nombreux parasites, l’homme est le principal responsable du CCD («  Colony Collapse Disorder »). Cela est d’autant plus paradoxal que l’avenir de nombreuses vies, dont celle des hommes, dépend quasi exclusivement de l’activité de cet insecte pollinisateur qui existe depuis des temps immémoriaux. Un autre paradoxe est qu’au lieu de prendre soin de l’abeille, l’homme l’exploite entre autres pour son miel, sa gelée royale ou sa cire, maltraitant voire tuant de nombreuses abeilles. Un autre modèle relationnel plus éthique doit être imaginé par l’homme afin de partager la planète avec l’abeille.

The current “colony collapse disorder” (CCD) is an opportunity for humans to think about the gravity of the situation in which we have placed bees. Due to monoculture, pesticides, and the introduction of parasites, among other factors, humanity is the main culprit behind CCD. This is all the more paradoxical as the future of many lives—including human lives—almost completely depends on the activity of this pollinating insect that has been on Earth since time immemorial. Another paradox is that instead of taking care of bees, humans exploit them for their honey, royal jelly, and wax, mistreating if not killing many bees in the process. Man needs to conceive of a more ethical relational model in order to share the planet with bees.

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