L'argument d'interférence minimale contre la peine capitale

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2003

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Hugo Adam Bedau et al., « L'argument d'interférence minimale contre la peine capitale », Revue Philosophique de Louvain, ID : 10.2143/RPL.101.1.726


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Résumé En Fr

This article is centred on an argument against capital punishment, namely the argument of minimum interference, which goes back to Beccaria. The essential premises of this argument are defended, namely the general legitimacy of the existence of a penal system, the greater violence of capital punishment over imprisonment, and the thesis that imprisonment is at least equally suited towards achieving the goals aimed at by capital punishment. Two objections are then rejected, firstly the view that capital punishment is a greater deterrent than imprisonment, and secondly, the interpretation of punishment as retribution. In the first case, the argument is based on a reductio ad absurdum, and in the second, on the argument that, even if punishment is seen as retributive, such an approach does not necessarily justify capital punishment. Thus Beccaria (and later Bentham) were right. (Transl. by J. Dudley).

Le présent article se centre sur un argument dirigé contre la peine capitale, l'argument d'interférence minimale, qui remonte à Beccaria. Une défense est offerte des prémisses essentielles de cet argument, à savoir la légitimité générale de l'existence d'un système pénal, la violence supérieure de la peine capitale par rapport à la peine d'emprisonnement et l'aptitude au moins égale de l'emprisonnement à servir les objectifs poursuivis par la peine capitale. Deux objections sont ensuite rejetées, la première prétendant que la peine capitale dispose d'un pouvoir dissuasif supérieur à celui de la peine d'emprisonnement, la seconde reposant sur une conception rétributiviste de la peine. Le rejet de la première recourt à une réduction à l'absurde et celui de la seconde repose sur l'argument selon lequel, à supposer même que l'on adopte une approche rétributiviste, celle-ci ne justifierait pas nécessairement la peine capitale. Beccaria (et après lui Bentham) avaient donc raison.

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