La chute de la Banque des États-Unis (1830-années 1850)

Résumé Fr En

Cet article se centre sur les conséquences de la chute, en 1841, de la Seconde Banque des États-Unis (BUS), après qu’elle eut perdu en 1836 le rôle de « banque centrale » qu’elle avait assuré pendant 20 ans (notamment sous la présidence de Nicholas Biddle depuis 1823). Ces conséquences ont été principalement d’ordre extérieur, renforçant la dépendance du système financier américain vis-à-vis de l’Angleterre. Sur le plan intérieur, l’absence de banque centrale n’a pas handicapé le pays ; le système bancaire s’est réorganisé et le cycle économique s’est stabilisé. Concernant l’impact de la chute de la BUS sur le paysage bancaire, on observe un découplage entre les banques du nord-est qui se renforcèrent et celles du sud qui subirent de lourdes pertes. L’article est toutefois plus critique concernant l’effet sur la crise de 1837 puisque selon lui la croissance du nombre de banques et de la masse monétaire qui a fait suite au retrait de la BUS a eu un effet déstabilisateur sur le système financier.

The fall of the second Bank of the United States (1830s-1850s)This paper focuses on the impact of the fall of the Second Bank of the United States (BUS) in 1841 after it had lost its 20 year-long status of “central bank”, held especially since 1823 under Nicholas Biddle’s presidency. It reinforced the dependency of the American financial system towards England. It had however a limited negative impact inside the US where the banking system reorganized and the economic cycle stabilized. It impacted more Southern banks that suffered heavy losses while North-Eastern ones grew stronger. This paper argues that the effect of the 1837 crisis was more significant. The disengagement of the BUS led to a significant growth in the number of banks and the corresponding increase in overall money supply which destabilized the financial system in the absence of a regulatory body.