L'opinion publique arabe entre logiques étatiques et solidarités transnationales

Fiche du document

Date

2005

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn


Sujets proches Fr

Peuples arabes

Citer ce document

Mohammed El Oifi, « L'opinion publique arabe entre logiques étatiques et solidarités transnationales », Raisons politiques, ID : 10670/1.u918ab


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

L’une des conséquences des attentas du 11 septembre 2001 est la fin de l’accord implicite, entre l’administration américaine et certains gouvernements arabes alliés, sur la nécessité de tenir les opinions publiques arabes en dehors de la politique et notamment quand il s’agit de la politique étrangère. Désormais, l’idée que les gouvernements arabes représentent leur peuple ne fait plus illusion. En effet, les transformations structurelles qu’a connu les sociétés arabes (alphabétisation, urbanisation etc.) l’épuisement de la légitimité des pouvoirs et l’émergence de médias panarabes relativement indépendants ont accéléré l’autonomisation des opinions publiques. La gestion des opinions publiques arabes hostiles de la part des acteurs étatiques locaux et internationaux notamment les États-Unis est d’autant plus délicate qu’elles ont une double nature : nationale et transnationale. Cette configuration spécifique des opinions publiques, basée sur la vigueur des identifications supranationales et la multi- appartenance doit être prise en compte dans la compréhension du fonctionnement du politique dans la région.

One of the consequences of the terrorist attacks on 11 September 2001 has been the end of the tacit agreement between the US administration and certain allied Arab governments on the need to keep Arab public opinion out of politics, specifically in matters of foreign policy. Arab governments’ claim to represent their people can no longer fool anyone. Indeed, the structural changes Arab societies have undergone (spread of literacy, urbanization etc.), the waning legitimacy of the powers that be and the emergence of relatively independent pan-Arab media have spurred the autonomization of public opinion. The handling of hostile Arab public opinion by home and foreign governments, particularly the US, is complicated by its twofold nature : at once national and transnational. This special configuration of Arab public opinion, involving vigorous supranational identification and multiple allegiances, needs to be taken into account in trying to understand the workings of politics in the region.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en