How many people microwork in France? Estimating the size of a new labor force

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Clément Le Ludec et al., « How many people microwork in France? Estimating the size of a new labor force », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.u926s3


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Résumé En Fr

Microwork platforms allocate fragmented tasks to crowds of providers with remunerations as low as few cents. Instrumental to the development of today's artificial intelligence, these micro-tasks push to the extreme the logic of casualization already observed in "uberized" workers. The present article uses the results of the DiPLab study to estimate the number of people who microwork in France. We distinguish three categories of microworkers, corresponding to different modes of engagement: a group of 14,903 "very active" microworkers, most of whom are present on these platforms at least once a week; a second featuring 52,337 "routine" microworkers, more selective and present at least once a month; a third circle of 266,126 "casual" microworkers, more heterogeneous and who alternate inactivity and various levels of work practice. Our results show that microwork is comparable to, and even larger than, the workforce of ride-sharing and delivery platforms in France. It is therefore not an anecdotal phenomenon and deserves great attention from researchers, unions and policy-makers.

Les plateformes de micro-travail allouent des tâches fragmentées à des foules de prestataires dont la rémunération peut être aussi faible que quelques centimes. Indispensables pour développer les intelligences artificielles actuelles, ces micro-tâches poussent à l’extrême les logiques de précarité déjà constatées à l’égard des travailleurs « uberisés ». Cet article propose une estimation du nombre de personnes concernées par la micro-travail en France, sur la base des résultats de l’enquête DiPLab. Nous détectons trois types de micro-travailleurs, correspondant à différents modes d’engagement : un groupe de 14.903 individus « très actifs », dont la plupart sont présents sur ces plateformes au moins une fois par semaine ; un deuxième accueillant 52.337 usagers « réguliers », plus sélectifs et présents au moins une fois par mois ; un troisième de 266.126 « occasionnels », plus hétérogènes et qui alternent entre l’inactivité et une pratique plus intensive du micro-travail. Ces résultats montrent que le microtravail a une incidence comparable voire supérieure aux effectifs des plateformes VTC et de livraison-express en France. Il n’est donc pas un phénomène anecdotique et il mérite une grande attention de la part des chercheurs, des partenaires sociaux et des décideurs publics.

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