Conclusion générale PERSPECTIVES DE RENFORCEMENT DES DIALOGUES ENTRE DISCIPLINES A PROPOS DE LA DIMENSION SPATIALE DES MOBILISATIONS

Fiche du document

Date

19 décembre 2011

Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Régis Keerle et al., « Conclusion générale PERSPECTIVES DE RENFORCEMENT DES DIALOGUES ENTRE DISCIPLINES A PROPOS DE LA DIMENSION SPATIALE DES MOBILISATIONS », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.u95j3d


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Cet essai, produit en conclusion d'un ouvrage pluridisciplinaire, vise à laisser ouverte la possibilité d'une progression du dialogue entre disciplines sur la question de la dimension spatiale des mobilisations et espère éviter le piège d'une synthèse réductrice à leur plus petit dénominateur commun. Malgré les pétitions de principes et les nombreuses tentatives concrètes, les conditions d'un dialogue dépassant la prudente juxtaposition des cultures disciplinaires au sein des sciences anthroposociales sont en effet difficiles à réunir. Elles sont rendues plus complexes par l'obsession récente pour l'indexation des références. Tout chercheur, se plaçant dans le régime du plan (Thévenot, 2006), pourrait s'interroger avant de s'engager dans cette voie : que vaut la citation d'un-e auteur-e évalué-e dans une discipline par un-e auteur-e d'une autre discipline ? Que vaut de publier dans une collection réputée d'une autre discipline que la sienne ? Pourtant la pertinence de la rencontre entre les disciplines anthroposociales s'est encore vérifiée depuis les terrains d'application du programme « Mobilisation des acteurs et gestion intégrée des espaces » (MAGIE) jusqu'au présent ouvrage en passant par l'ensemble des communications au colloque « Espaces de vie, espaces enjeux ». Le travail de sélection effectué pour construire cet ouvrage ne s'est pas plus inscrit dans une perspective de normalisation des textes à portée disciplinaire que la réflexion qui a été exposée dans l'introduction générale. Bien que les coordinateurs de l'ouvrage aient privilégié sa cohérence thématique, leur objectif n'était pas de déboucher sur une illusoire vision uniquement transdisciplinaire de l'approche de la dimension spatiale des mobilisations. Cette conclusion ne feindra donc pas d'ignorer les débats existants et ceux envisageables entre disciplines et entre courants d'analyse concernés par son objet. Elle se place dans une perspective de discussion revendiquée aussi bien en science politique, avec la « controversia » de A. Faure et P. Muller (2007, p. 12) qu'en géographie, avec la « disputatio » proposée par J.-P. Ferrier, J.-P. Hubert et G. Nicolas (2005, p. 274) ou qu'en sociologie, avec « l'incertitude » relevée par J.-M. Berthelot (1996, p. 164). S'il était logique de construire le plan de l'ouvrage en prenant comme fil directeur les formes des mobilisations dans un continuum allant des plus subjectives et ordinaires aux plus institutionnalisées, réaliser une synthèse complémentaire à l'introduction mais prenant acte de la diversité des thèmes abordés et des approches retenues par les contributeurs de ses vingt et un chapitres a constitué un défi. Il s'agit en quelque sorte, après la restructuration de l'approche des mobilisations relatives à l'espace proposée par l'introduction, de contribuer à la cohérence de l'ouvrage en développant quelques pistes supplémentaires d'une lecture transversale de ses différents apports. Nous proposons de relever ce défi en deux temps, la première section étant consacrée d'abord à une analyse de la diversité des contextes spatiaux des mobilisations puis à une proposition de relecture des acceptions de la notion d'espace employées par l'ensemble des auteurs, la seconde visant, après un bref retour sur la question de l'interdisciplinarité, à esquisser leurs apports à la notion de temporalités des mobilisations.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en