Voitures de collection, voitures de fonction, voitures électriques… Rapports masculins à la mobilité et à l’écologie dans un cercle d’affaires bruxellois

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2021

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Bénédicte Fontaine, « Voitures de collection, voitures de fonction, voitures électriques… Rapports masculins à la mobilité et à l’écologie dans un cercle d’affaires bruxellois », Nouvelles Questions Féministes, ID : 10670/1.u99wx4


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Cet article s’appuie sur l’ethnographie d’un cercle d’affaires bruxellois dont les membres sont issus des élites économiques belges. Il traite de la voiture en tant qu’objet personnel et produit commercial, de ses usages et de ses significations pour les membres du Club. La voiture illustre à la fois la place occupée par les membres – majoritairement des hommes blancs dirigeant des moyennes et grosses entreprises –, les privilèges de genre et de classe dont ils jouissent et les discours et les pratiques qu’ils produisent et partagent en réponse à la crise climatique. Après avoir situé le cadre de l’analyse à l’intersection des études des masculinités et de l’anthropologie du capitalisme, la première partie s’attarde sur les voitures de collection, qui incarnent la voiture comme objet masculin et illustrent le privilège environnemental dont les membres jouissent. La deuxième partie traite plus spécifiquement de l’automobilité comme outil de liberté, surtout masculine, et des obstacles que celle-ci rencontre, amenant à penser les altermobilités non pas comme un modèle alternatif, mais comme des prolongations de leurs privilèges spatiaux liés à la voiture. Enfin, la dernière partie, à travers les discours produits sur la voiture électrique, illustre à la fois une vision écomoderne du progrès capitaliste et l’objectif des membres : la survie de leurs entreprises par l’adaptation. Chaque partie analyse par une entrée différente les moyens déployés par les membres pour conserver leur place dominante, en termes de genre, de classe et de race.

This article is based on the ethnography of a business club in Brussels whose members come from the Belgian economic elite. It analyzes the car as a personal object and a commercial product, its uses and its meanings for the members of the Club. The car illustrates both the position occupied by the members (mostly white men running medium and large companies), the gender and class privileges they enjoy, and the discourses and practices they produce and share in response to the climate crisis. After situating the framework of analysis at the intersection of masculinities studies and the anthropology of capitalism, its first section focuses on vintage cars, which both embody the car as a masculine object and illustrate members’environmental privileges. The second section deals more specifically with automobility as a tool of freedom, especially for men, and the obstacles it encounters. It argues that altermobilities should be viewed not as an alternative model of mobility, but as an extension of members’spatial privileges linked to cars. Finally, the last section analyzes their discourse about electric cars, which illustrates both an eco-modern vision of capitalist progress and the members’main concern : the survival of their companies through adaptation. Using different empirical entry points, each section highlights the means members deploy to maintain their dominant gender, race and class status.

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