Jean-Louis Izard raconte son parcours d’architecte-ingénieur et d’enseignant–chercheur, depuis sa formation d’architecte jusqu’à la direction du laboratoire ABC (Architecture BioClimatique) à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Marseille.

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Jean-Louis Izard est diplômé d’architecture et a travaillé dans le laboratoire ABC (Architecture Bioclimatique) à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Marseille, dont il a pris la direction jusqu’à sa retraite en 2010. Il relate son parcours académique et son intérêt naissant, alors qu’il était encore étudiant, pour la recherche et l’application dans des projets d’architecture, des questions climatiques et solaires. Il raconte les débuts du laboratoire ABC, dirigé alors par Roger Dabat et les collaborations et échanges universitaires avec différents organismes et chercheurs, comme le département d’héliophysique de la faculté des sciences de Marseille, l’institut de mécanique des fluides et le thermicien François-Marie Camia. Le témoin expose ensuite ses débuts dans l’enseignement, tout d’abord comme vacataire à titre de monitorat, puis avec un statut d’assistant municipal. Son enseignement porte sur la relation entre projet d’architecture et problématiques énergétiques. Dans le cadre d’un projet de recherche en collaboration avec l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon (INSA Lyon), il développe un logiciel pour l’étude thermique des bâtiments. Il situe le laboratoire ABC parmi les laboratoires de recherche pionniers dans le domaine du bioclimatique, avec Jean-Pierre Cordier de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Toulouse, Frédéric Nicolas et Marc Vaye à l’Ecole Spéciale d’Architecture de Paris, et Georges Alexandroff à l’Université Paris 6. Il liste aussi les partenariats que le laboratoire ABC a pu avoir en plus de l’INSA, tels que le GENEC (Groupement des énergies nouvelles de l'établissement de Cadarache), le laboratoire d’acoustique et de mécanique du CNRS. Il parle ensuite de son expérience d’enseignement dans le cadre du CEA (Certificat d’études approfondies), l’ancêtre du DEA (Diplôme d’études approfondies) puis de l’émergence des labels environnementaux. Il parle de son jugement mitigé sur le label QE (qui est devenu ensuite HQE : Haute qualité environnementale) et de la création d’une formation professionnelle continue, sur le thème du développement durable dans le projet d’architecture. Enfin, il termine l’entretien par la situation actuelle du laboratoire ABC : intégré au laboratoire Projects de l’ENSA-Marseille et de l’instauration du doctorat en architecture.