Entré par hasard dans un atelier de lutherie, il décide d’en faire son métier, itinéraire d’un luthier inspiré

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C’est à Cremone en Italie que Pierre Allain débute sa formation en lutherie après avoir visité par hasard un atelier. En effet, ce qu’il a pu y voir l’a convaincu que luthier serait son métier. Il va néammoins abandonner la formation après la troisième année suite aux grèves internes à l’école et à des dissenssions avec la direction. Le luthier travaille par la suite dans un atelier collectif toujours à Cremone et dit ne pas avoir eu de souci particulier à ses débuts. Dans les années 1980, après un passage en Suisse, il ouvre un atelier à Paris avec deux collègues puis décide de partir pour Nice avec l’archetier Jean-Pierre Gasq. L’installation de leur atelier dans la ville est marquée par les tensions entre l’ALADFI (Association des luthiers et archetiers pour le développement de la facture instrumentale) dont Pierre Allain est un membre dynamique) et le GLAAF (Groupement des luthiers et archetiers de France), représentant respectivement les luthiers “indépendants” et ceux issus de Mirecourt qui préfèrent recommander un luthier issu de l'école de Mirecourt pour bénéficier de l'aide financière d'installation apportée par la municipalité. Finalement, deux ateliers s'établissent à Nice en 1985 et les tensions seront apaisées. L’informateur décrit le fonctionnement de leur maison, la répartition des tâches entre archèterie et lutherie, la formation des stagiaires et il évoque son implication dans la refonte des programmes de l’école nationale de Mirecourt. Par ailleurs, Pierre Allain s’exprime sur son intérêt pour l’histoire de la lutherie dont il participe activement à l'écriture, avec en projet un ouvrage collectif sur les luthiers de Nice.