3 décembre 2019
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Sébastien Cherruet, « Édouard Albert (1910-1968) : l'oeuvre complexe d'un architecte moderne », Theses.fr, ID : 10670/1.ucbwga
Cette thèse se propose d’étudier l’ensemble de l’œuvre d’Édouard Albert. Diplômé de l’École des beaux-arts en 1937, l’architecte Édouard Albert (1910-1968) est l’un des hérauts de la modernité en France. Durant la Seconde Guerre mondiale, il dessine des plans d’urbanisme pour le Commissariat technique à la reconstruction immobilière et fonde une association qui se réclame de la tradition médiévale du compagnonnage. Lors de la Reconstruction, il s’inspire de l’industrie aéronautique pour concevoir des habitations, mais explore aussi les possibilités offertes par le béton précontraint. En 1954, il présente au Salon des arts ménagers une maison en bois « Minimax » qui fait écho aux recherches de Jean Prouvé (1901-1984) sur la préfabrication. A partir de 1955, en collaboration avec l’ingénieur Jean-Louis Sarf (1928-2004), Édouard Albert développe un principe d’ossature tubulaire métallique. En 1958, il reçoit le Grand prix du cercle d’études architecturales et entreprend la construction du premier gratte-ciel parisien (1961). André Malraux soutient la « synthèse des arts » qu’Édouard Albert défend à travers son projet d’« Amphithéâtre Jean Vilar » (1958-1968) et qui s’incarne dans le « gril » du campus de Jussieu (1963-1968). S’inscrivant dans une tradition du rationalisme constructif et théorisant « une option sur le vide », l’architecte associe l’expression des structures à une esthétique de la transparence. Son art cinétique apparaît dans le siège qu’il développe avec le Mobilier national (1967). La complexité et les contradictions de son architecture se cristallisent dans l’île artificielle métaboliste qu’il imagine pour Monaco (1965-1968).