2020
Cairn
Nathalie Nabert, « Le Verbe, l’absolu et l’ineffable », Transversalités, ID : 10670/1.ud59nr
Le rapport de la poésie à la transcendance se joue sur la rencontre d’une horizontalité et d’une verticalité, celle de l’être engagé dans le temps et l’espace du monde et celle d’un absolu situé hors du temps et du monde, au-delà du perceptible et de l’intelligible.La poésie, genre oblique de l’expression humaine qui procède par l’émanation mystérieuse de l’impression, du verbe analogique et du rythme est dans ce rapport naturel à l’absolu et à l’ineffable, en un mot, à ce qui ne se dit pas et ne se voit pas, dérangeante et insoumise. Son rapport au Verbe, à l’absolu à l’ineffable et à l’indicible en fait un des genres littéraires le plus apte à appréhender le divin, à travers toutes les religions et à exprimer face à lui notre inquiétude, nos doutes, comme notre désir d’union mystique.