Mémoires collectives d’un souvenir traumatique : les Vêpres siciliennes (1282-premier XVIe siècle)

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2020

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Séverin Duc, « Mémoires collectives d’un souvenir traumatique : les Vêpres siciliennes (1282-premier XVIe siècle) », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.uel8mb


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Qu’est-ce qui amène, en 1521, un Crémonais à écrire que les Milanais « vorano far di Francesi un vespero ciciliano » ? Autrement dit, pourquoi un individu interprète-il la crise politique que traverse la Lombardie française par le biais d’un massacre sicilien distant de deux siècles ? Au nom de quelles volontés, par quels moyens et supports, la mémoire collective de ce fait traumatique daté de 1282 s’est-elle transmise sur plus de dix générations ? Quelles en sont ses agencements de part et d’autre des Alpes, mais aussi ses variations et ses réemplois ? Sous quelles modalités et temporalités, la mémoire immédiate de la fin du XIIIe siècle devient-elle un élément d’une mémoire collective traumatique, et plus généralement de mémoire culturelle, au point de resurgir au moment des guerres d’Italie ? À partir de quel moment les Vêpres siciliennes sont-elles déshistoricisées et dépassionnées au point de constituer le lieu commun du massacre de grande ampleur. Autrement dit, comment « les Vêpres siciliennes, jamais pardonnées » finissent-elles pas constituer l'« archétype de la tuerie préméditée, visant à la destruction des Français » (Smith 1996) ?

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