2016
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Denis Bignalet-Cazalet, « Les formes groupales », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.uh6vo9
Au cours du siècle dernier, le groupe a été l’objet d’intenses activités et de nombreuses recherches, durant des décennies ; de nos jours il est devenu totalement transparent à ses utilisateurs. Pour l’heure, on le sollicite quotidiennement pour ne le considérer que sous les aspects d’un contenant standard rassemblant des individus. Autrement dit, alors que la notion de complexité est couramment utilisée, dès qu’il s’agit des groupes tout se passe comme si les propriétés émergentes n’existaient pas. Ce faisant, c’est avec résolution que nous choisissons la cécité pour envisager leurs fonctionnements. Pourtant, ne sont-ils pas les lieux idoines pour s’exercer aux questions touchant à la citoyenneté ? Chercher à saisir ce qui peut s’y développer doit aider chacun à mieux appréhender la place qu’il peut y prendre, et plus généralement, celle qu’il est susceptible de jouer dans une collectivité. Dès lors, face à l’essor de l’individualisme, il devient urgent de sensibiliser le plus grand nombre aux effets des collectifs, c’est à dire aux organisations, la plupart du temps informelles, dont ils se munissent pour régler leurs vies. C’est en soutenant cette thèse et pour la clarifier, que nous serons amenés à étudier quelques formes (ce qui organise) pouvant apparaître dans les groupes.