Critiquer les sciences et la médecine dans un pays non hégémonique

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29 août 2020

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Mathieu Quet, « Critiquer les sciences et la médecine dans un pays non hégémonique », Revue d’anthropologie des connaissances, ID : 10.3917/rac.017.0025


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Les années 1960 et 1970 correspondent, pour nombre de pays industrialisés, à une période de profonde remise en question du développement scientifique et technique. Les controverses (pesticides, nucléaire, amiante) se multiplient et certains groupes vont jusqu’à prôner une remise en cause radicale de la science et de la technologie, au profit de pratiques alternatives considérées comme plus démocratiques. Ces groupes (Science for the People aux États-Unis, Impascience en France) ont fait l’objet de plusieurs travaux. En revanche, on connaît moins l’histoire de la critique des sciences dans les pays non hégémoniques. Afin d’y remédier, cette étude revient sur les mouvements de critique des sciences en Inde, en insistant sur les mouvements militants impliqués dans la critique de la médecine. Elle permet de mettre au jour certaines spécificités de la critique indienne par rapport aux critiques européenne et étasunienne. Alors que, dans les pays industrialisés, une scission claire a lieu entre la critique positiviste des sciences (d’influence communiste) et la critique radicale (influencée par le militantisme gauchiste), cette distinction est plus nuancée en Inde, où les formes critiques sont souvent entremêlées sur le terrain. Cette complexité est mise en évidence à partir de l’étude du statut attribué aux savoirs autochtones dans la critique de la médecine, en particulier sur la question de l’articulation entre savoirs traditionnels et connaissances technoscientifiques.

The years 1960 and 1970 in many industrialized countries, are times of a large dissent movement on scientific and technological development. Controversies (pesticides, nuclear energy, asbestos) multiply and some groups are questioning radically against science and technology, in favour of alternative practices considered to be more democratic. These groups (Science for the People in the United States, Impascience in France) have been abundantly documented. Their history is less known in non hegemonic countries. Our study focuses on movements of critique of science in India, in particular on the critique of medicine. We show a certain specificity vis-à-vis European and American movements. Whereas in industrialized countries a clear cut exists between the positivist critique of science (of communist influence) and the radical critique (more influenced by leftist movements), in India a more nuanced distinction appears and both these two strands are mixed together. This complexity is shown in a study on the status of indigenous knowledge in the critique of medicine, in particular on the question of the relation of traditional knowledge and techno-scientific knowledge.

Los años 1960 y 1970 fueron, en los países industrializados, momentos de gran oposición a los desarrollos de la ciencia y la tecnología. Se multiplican las controversias (pesticidas, energía nuclar, asbestos) y algunos grupos van hasta poner en duda radicalmente la ciencia y la tecnología y proposen alternativas consideradas más democráticas. Estos grupos (Science for the People en Estados Unidos, Impascience en Francia) han sido estudiados abundamente. Sin embargo, su historia es menos conocida en los países no hegemónicos. Nuestro estudio se concentra en los movimientos de críitica a la ciencia en la India, en particular la crítica a la medicina. Mostramos ciertas especificidades respecto a los mismo movimientos en Europa y América. Mientras en los países industrializados hay un corte fuerte entre una crítica racionalista (de obedencia comunista) y otra más radical (de obedencia izquierdizta), en la India aparecen distinciones más sútiles y ambas estas orientacoines críticas se mezclan intimamente. Esta complejidad se muestra en el caso del estatuto del conocimiento indígena en la crítica de la medicina, en particular en la relación entre el conocimiento tradicional y el conocimiento científico y tecnológico.

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