28 novembre 2019
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Edwige Gbadamassi, « Entre ombre et lumière : deux logiques en tension dans le métier de Conseiller Pénitentiaire d’Insertion et de Probation auprès des personnes condamnées, au prisme du discours des professionnel.le.s », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.uj93pr
Héritier d’une culture de travail social, le métier de Conseiller Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (CPIP) a été créé il y a 20 ans. Il a pour mission principale : la prévention de la récidive, qui implique deux dimensions : sociale et criminologique. Depuis, son origine, jusqu’à ce jour, il a subi de profondes mues, ce qui engendre pour les CPIP, une quête identitaire sur le plan professionnel. Sont-ils des travailleurs sociaux, des criminologues, des agents de probation ? Cette recherche a pour but d’essayer de mieux définir « ce métier de l’ombre », difficile à dire et faire reconnaitre. Il s’agit d’une démarche compréhensive pour expliciter les arrangements souvent nécessaires afin de concilier care et contrainte. Ces deux logiques d’accompagnement, si elles sont parfois complémentaires, peuvent rentrer en tension. Cela implique pour le CPIP d’adapter sa posture professionnelle afin de prendre en charge de manière bienveillante, des personnes contraintes sur le plan judiciaire pour parvenir à créer avec elles, une « relation de confiance encadrée réciproque » et ainsi contribuer à donner du sens à la peine.