Construction of a know and a know-how in the description of french lexis in the 16th and the 17th centuries. Construction d'un savoir et d'un savoir-faire dans le traitement du lexique français aux 16ème et 17ème siècles. En Fr

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4 décembre 2006

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Odile Leclercq, « Construction d'un savoir et d'un savoir-faire dans le traitement du lexique français aux 16ème et 17ème siècles. », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.uk4tqz


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Résumé En Fr

Taking as a starting point the innovation represented in the 17th century by the first edition of the Dictionnaire de l?Académie (1694), I will look into the premises of its elaboration, in order to carry out a technical evaluation of the collective work that took place in this century. It is often assumed that unilingual dictionaries derive from bilingual (French- Latin) ones. I will discuss this filiation by showing from the study of definitions in the Thresor de la langue françoise (1606) that Jean Nicot?s approach remains fundamentally interlinguistic and that his definitions mostly belong to the encyclopaedic type. From the second half of the 16th century however, the emergence of new tools opens the way for a properly semantic treatment of the word as a functional unit. Aside from major lexicographic genres, all those « partial lexicons » that list synonyms, equivoques, attributes or idioms have in common that they approach the lexis from a synchronic perspective and consider interlexical relationships within the linguistic system, thus dealing with units larger than the word itself : collocations, phrases and « manners of speaking ». These works contribute to the development of definition in language, which was invented by the Dictionnaire de l?Académie. Without understating the amply discussed role of political and ideological powers at play within the Academy, we aim to show that the Academy?s mission of fixing usage in common Language was only made possible by a set of techniques elaborated throughout a century dedicated to the description of lexis.

Partant de l'innovation que constitue au 17ème siècle la première édition du Dictionnaire de l'Académie (1694), nous avons souhaité nous pencher sur ce qui avait précédé son élaboration, afin de mesurer, techniquement, le travail collectif de ce siècle. Il est d'usage d'établir une filiation entre dictionnaire bilingue (français-latin) et dictionnaire monolingue. Nous revenons tout d'abord sur cette généalogie en montrant, à partir de l'étude des définitions dans le Thresor de la langue françoise (1606), que la démarche reste, dans le dictionnaire de Jean Nicot, fondamentalement interlinguistique et que les définitions sont essentiellement de type encyclopédique. A partir de la seconde moitié du 16ème siècle, d'autres outils vont en revanche ouvrir la voie à un travail proprement sémantique du mot « unité d'usage ». A l'écart des grands genres lexicographiques, ces « traités partiels », qui listent synonymes, équivoques, épithètes ou proverbes, ont comme point commun d'envisager le lexique dans une perspective synchronique et les relations interlexicales à l'intérieur du système de la langue, en privilégiant le traitement d'unités plus grandes que le mot, collocations, « phrases » et « manières de dire ». Ils contribuent ainsi à l'émergence de la définition en langue, dont l'invention revient au Dictionnaire de l'Académie. Or, s'il n'est pas question de minimiser le poids si souvent dit de l'injonction politique et idéologique qui meut l'Académie, il fallait montrer que sa visée de fixation de l'usage en Langue commune ne pouvait se faire que grâce à des techniques qui proviennent de l'élaboration d'un siècle au service de la description du lexique.

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