Liberté d'expression : De quoi parle-t-on ?

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2011

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Denis Ramond, « Liberté d'expression : De quoi parle-t-on ? », Raisons politiques, ID : 10670/1.ukt78s


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Cet article propose une analyse critique de la notion de « liberté d’expression ». Revenant sur le caractère à la fois récent et flou de la formule, il tente de montrer son caractère problématique sous deux angles : si l’on défend la liberté d’expression pour son apport à la vie démocratique, alors le terme d’« expression » apparaîtra soit trop restrictif, s’il désigne les énoncés directement politiques ; soit indiscernable, s’il désigne tous les éléments qui contribuent à la formation du jugement politique. Si bien que par « liberté d’expression » entendue au sens large on en vient à signifier la liberté elle-même. En revanche, lorsque l’on défend une conception négative de la liberté d’expression, fondée sur le principe de non-nuisance, le mot « expression » est inutile, voire contre-productif, puisqu’il accorde à l’expression un pouvoir qui peut se retourner contre elle-même. L’invocation de la liberté d’expression n’est donc pas la meilleure manière de la protéger, contrairement à un principe de non-nuisance fondé sur un postulat anti-paternaliste d’autonomie.

This article provides a critical analysis of the notion of “freedom of expression”. Outlining the fact that it is both a recent and vaguely-defined concept, the article aims to examine this freedom’s problematic features from two perspectives : if we defend freedom of expression for its contribution to democratic life, then the term “expression” will appear either too restrictive – if it exclusively designates political speech – or indefinable, if it designates everything that shapes political judgment itself. A broad conception of “freedom of expression” must then cover freedom itself. On the other hand, if we adopt a negative conception of freedom of expression, grounded in the harm principle, the word “expression” becomes useless, even counterproductive. An evocation of freedom is therefore not the best way to protect this “expression” ; instead, the harm principle, which is based on an anti-paternalistic postulate of autonomy, proves more useful.

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