“The Hollow Deep of Hell”: Infernal landscapes in Richard Crashaw’s “Sospetto d’Herode” and John Milton’s Paradise Lost

Résumé En Fr

Since Peregrine Philips’s publication of Poetry by Richard Crashaw in 1785, literary critics have acknowledged Milton’s indebtedness to Crashaw’s “Sospetto d’Herode.” In Paradise Lost, intertextual echoes consistently testify to the fact that Milton shared Crashaw’s conception of hell as a concrete place. Their depictions of infernal landscapes amplify characteristics found in literary works from the Antiquity, the Scriptures and the writings of Church Fathers, notably John Chrysostom and Augustine, to help readers visualise hell and to underscore the tangible materiality of hell supporting a literal interpretation of the torments experienced there. We first focus on the question of the location of hell, then we consider the physical properties characterizing the concrete nature of the underworld. We conclude our investigation with an analysis of the anatomical metaphors of the heart and of the womb pertaining to the representation of the perverse body-landscape of hell.

Depuis la publication, en 1785, de Poetry by Richard Crashaw, les critiques littéraires ont reconnu l’influence du « Sospetto d’Herode » sur John Milton. Dans Paradise Lost, des échos intertextuels témoignent du fait que ce dernier partageait la conception d’un enfer tangible transparaissant dans le poème de Crashaw. Sous la plume des deux poètes, la représentation de paysages infernaux amplifie les caractéristiques de l’enfer déjà trouvées dans des œuvres littéraires de l’Antiquité, les Écritures et les écrits des Pères de l’Église, notamment Chrysostome et Augustin, afin de permettre au lecteur de visualiser l’enfer tout en soulignant sa matérialité autorisant une interprétation littérale des tourments endurés dans ces contrées. Nous nous concentrons d’abord sur la question de la localisation de l’enfer, puis nous étudions les propriétés physiques caractérisant la nature concrète des paysages infernaux. Nous concluons notre étude par une analyse des métaphores anatomiques du cœur et du sein se rapportant à la représentation du corps-paysage pervers de l’enfer.