2020
Cairn
Philippe Roger, « Réorganisation, apogée et début de la reconversion du dispositif antituberculeux du Pas-de-Calais après la seconde guerre mondiale », Revue du Nord, ID : 10670/1.und8ac
Pendant le second conflit mondial, les autorités départementales s’efforcent de préserver autant que possible le dispositif de lutte contre la tuberculose que le Pas-de-Calais a mis en place au cours des années 1920 et 1930. Après 1945, il convient toutefois de s’adapter à des conditions nouvelles, et en particulier aux progrès médicaux. L’effort financier entrepris pendant l’entre-deux-guerres par le conseil général se poursuit. Le réseau de dispensaires continue de tenir une place importante, mais le nombre de consultations plafonne dans les années 1950. La possibilité de lui donner de nouvelles missions est alors évoquée. L’institut Calmette à Camiers et le sanatorium d’Helfaut, très endommagés par le second conflit mondial, sont remis en état. L’utilisation des antibiotiques explique que puissent assez rapidement se poser des problèmes de surcapacité qui conduisent à envisager la reconversion de l’institut Calmette, pour lequel cette perspective avait d’ailleurs déjà été mentionnée pendant les années 1930. Alors que l’inspection médicale scolaire était restée très lacunaire sous la Troisième République, l’État français a essayé de la généraliser. Après la Libération, le Pas-de-Calais s’efforce de poursuivre cette tentative, mais la situation devient moins favorable dans la deuxième moitié des années 1950.