Lettres de médecins

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2014

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Isabelle Boehm, « Lettres de médecins », MOM Éditions, ID : 10670/1.unqvmc


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Résumé De Fr

Innerhalb des Briefkorpus der griechisch-römischen Welt bilden Briefe von Ärzten eine eigene Kategorie: oft handelt es sich um Widmungsbriefe, die einleitend zu einem medizinischen Traktat stehen, oder völlig fiktive Briefe, wie die pseudohippokratischen Briefe, die eine Art „Legende“ um einen berühmten Arzt dichteten. Nur wenige echte Briefe sind überliefert — vielleicht, weil sie im Allgemeinen nicht zur Veröffentlichung bestimmt waren. Kann man ausgehend von einem so speziellen Korpus einen bestimmten Stil herausarbeiten? Die „falschen“ pseudohippokratischen Briefe sind durch die Verwendung eines Vokabulars geprägt, das in Wirklichkeit nicht hippokratisch ist. So werden bei der Beschriebung eines geschwächten Körpers Farbadjektive verwendet, die in den medizinischen Traktaten nicht belegt sind. Ihre Verfasser sind dafür echte Romanciers. Im Gegensatz dazu werden in authentischen Briefen wie z. B. den in den Papyrusfragmenten von Oxyrhynchos gefundenen präzise Informationen erteilt, die an Spezialisten gerichtet sind und ohne Stilmittel auskommen. Aber dieses Korpus ist noch zu fragmentarisch und es ist gut möglich, dass einige Ärzte, genau wie einige Patienten, stilvolle Briefe geschrieben haben können.

Au sein du corpus épistolaire dans le monde gréco-romain, les lettres de médecins forment une catégorie à part : souvent ce sont des lettres de dédicace, destinées à servir d’introduction à un traité médical, ou bien ce sont des lettres totalement fictives, comme les lettres pseudo-hippocratiques, qui construisent une sorte de « légende » autour d’un médecin célèbre. Les véritables lettres, peut-être parce qu’elles ne sont généralement pas destinées à publication, sont moins nombreuses. Peut-on caractériser, à partir d’un corpus si particulier, une plume de médecin ? Les « faux » pseudo-hippocratiques sont caractérisés par l’utilisation d’un vocabulaire qui en réalité n’est pas hippocratique : par exemple, dans la description du corps affaibli intervient bien la couleur, mais l’adjectif utilisé n’est pas attesté dans les traités médicaux. En revanche le rédacteur est un véritable romancier. Par contraste, une lettre authentique comme celles que l’on a pu retrouver sur les papyrus d’Oxyrhynchos donne des informations précises faites pour des spécialistes sans effet de style. Mais ce corpus est encore trop fragmentaire et il est probable que bien des médecins, comme certains patients, ont pu écrire de « belles » lettres.

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