Tristes trophées: Objets et restes humains dans les conquêtes coloniales au XIXe siècle

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Lancelot Arzel et al., « Tristes trophées: Objets et restes humains dans les conquêtes coloniales au XIXe siècle », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.uoxev1


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Issu d’une journée d’études organisée à l’université de Paris Nanterre, ce volume entend explorer les significations et les pratiques qui entourent ces « tristes trophées » des conquêtes coloniales durant le xixe siècle et le début du xxe siècle depuis les conquêtes indiennes et algériennes des années 1830 jusqu’aux pacifications du Maroc et des montagnes tonkinoises précédant la guerre de 14-18. L’expression, qui donne son titre à ce numéro thématique, fait évidemment écho aux travaux de Claude Lévi-Strauss et à ses considérations sur la tristesse de l’exploration. Elle est aussi une manière d’introduire la question des émotions qui entourent les choses capturées et déplacées. L’expression « tristes trophées » a toutefois des origines plus anciennes. On la voit notamment surgir dans des écrits français du xixe siècle pour décrire les pratiques de victoire supposées barbares d’un certain nombre d’États extra-européens, à l’image des rituels ottomans de mise en exposition des têtes de chefs rebelles dans les Balkans. Ce sont alors des contre-modèles dont l’horreur fascine, mais qui peuvent aussi apparaître porteurs de nombreux transferts dans les armées coloniales. Tocqueville discerne dans les excès des troupes françaises en Algérie l’effet d’une « contagion mimétique » au contact des pratiques de l’ennemi autochtone. Observer le destin des corps et des objets de l’adversaire permet donc d’appliquer une loupe qui donne à voir les pratiques de violence durant les conquêtes coloniales sous un angle inédit. C’est aussi une manière d’aborder la question centrale de l’évolution des seuils de sensibilité face aux violences extrêmes avant 1914. (Extrait de la présentation du numéro)

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